61414 T 2 .14.pdf

348 GEOLOGIE ALGERIENNE
science des caustobiolites ne possède aucune certitude sur
les manifestations pétrolifères, dont les modalités sont fort
diverses ; sur l'origine lithogfnique ;
sur les « roche3-mères » et
les « roches magasins » dont on a souvent parlé. Et ce n'est pas
avec quelques coupes géologiques, dont le dessin répond rare
ment à la réalité,
qu'on a projeté de la lumière 3ur une obscurité
si profonde. Nous l'avons constaté en collaborant à une enquête
méthodique sur la question du pétrole eh Algérie.
Le caprice des « migrations » dès hydrocarbures reste décon
certant. L'étude directe que permet, exceptionnellement, l'ex-
ploilation en galeries des pétroles alsaciens apporte des ensei
gnements utiles ; mais il est aventureux d'en faire ailleurs l'ap
plication.
Au point de vue pratique, rappelons que la présence de com
bustibles liquides et gazeux en mainte localité de Berbérie est
relatée depuis toujours. Sans remonter à des temps trop reculés,
une publication du début du XVIIIe
siècle (Voyages de M SHAW
à travers plusieurs Provinces de la Barbarie et du Levant) men
tionne la « Source du goudron » —
Aïn
Guitran -—
située
près
du tombeau de Sidi-Aïssa, au sud d'Aumale. Depuis le XIIL
siècle, époque où vivait Aïssa, les indigènes utilisaient cette
source pour guérir leurs moutons de la gale. L'Aïn Zeft, dans
le Dahra, était connue aussi des populations autochtones, bien
avant qu'elle eût attiré l'attention des Européens. Des taches
d'huile, de quelques mètre? carrés, à la surface des argiles mio
cènes près de l'Arba du R'arb (Maroc occidental), étaient
l'objet d'une vénération superstitieuse, dont témoignent les
lambeaux d'étoffes accrochés en ex-voto aux buissons voisins.
D'auuvs manifestations seraient à citer, éparses depuis le
R'arb jusqu'aux environe de Carthage. Elle* ont donné lieu,