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ÉVOLUTION OROGÉNIQUE ET GLYPTOGENIQUE 319
depuis le Crétacé moyen, est la preuve qu'aucun phénomène
de plissement n'a modifié le Plateau désertique après les mou
vements hercyniens.
La limite nord du domaine propre des Saharides est précise ;
mais elle se trouve en partie hors du cadre de notre carte. Nous
l'avons dessinée ailleurs (I).
On doit considérer que le matériel sédimentaire du Sahara,
déjà deux fois plissé au cours des temps primaires, est devenu
une solide armature, un « Bouclier » , contre lequel se sont arrê-
iées les ondulations des Méditerranéides couvrant la Berbérie.
Parmi celles-ci, il faut isoler deux aires importantes où le
Crétacé et même le Jurassique —
tiaire —
à
plus forte raison le Ter
sont demeurés horizontaux. Ce ne sont pas des bou
cliers ; mais, approximativement, des « môles ». 11 est devenu
d'usage de les désigner —
par analogie avec la grande Meseta
ibérique, dont le rôle est semblable : Meseta marocaine, Meseta
oranaise,
malgré l'impropriété du terme.
Notre schéma figure les contours de ces môles, avec toute la
précision que comporte l'échelle de la carte. On a laissé en
blanc les aires dont il s'agit,
pour marquer leur parenté struc
turale avec le « Bouclier saharien ». Comme dans ce dernier,
le matériel lithologique comprend surtout des roches antépri-
maires et primaires, que les progrès de l'érosion (favorisés par
le voisinage de l'Atlantique et de la Méditerranée)
ont dénu
dées sur de grandes étendues au Maroc occidental et sur de
moindres espaces au Maroc oriental. Si le décapage du « Haut-
pays » de la Meseta marocaine (au sud de Fès et de Meknès)
(1) Cf. : Géologie et Hydrologie des Territoires du Sud. (Gouvernement gène
rai de l'Algérie, Commissariat général du Centenaire. —
pl. IV).
Alger. 1930, p. llfi,