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380 GEOLOGIE ALGERIENNE
nomènes, dont la connaissance précise est indispensable pour
soumettre au calcul les réserves probables d'eaux superficielles
et souterraines dans les régions agricoles.
On a réalisé, par étapes,
un vaste programme de barrages
régulateurs. Des millions de mètres cubes d'eau fertilisante, qui
auraient en quelques heures atteint la mer, sont ainsi retenus —
quelquefois dans le double dessein de les employer,
en temps
utile, aux irrigations de magnifiques plaines et de transformer,
toute l'année,
cette puissance hydraulique en énergie électrique.
Ces grands travaux ont nécessité des observations préalables
sur l'importance du ruissellement. Des mesures ont été effec
tuées, en quelques points de trop
rares bassins fluviaux. Il fau
dra compléter ces premières données et procéder, parallèlement,
à des observations directes sur Yévaporation afin de déterminer,
par différence, l'aosorpfion, c'est-à-dire la mise en réserve d'eau
dans le sous-sol.
Des calculs, basés sur la pluviométrie régionale et sur les
débits des sources, conduiraient aussi à des chiffres utiles. Mais
la connaissance des périmètres d'alimentation de beaucoup de
points d'eau est loin d'être précise; et les jaugeages méthodi
ques sont à peine commencés.
On aperçoit l'importance du programme d'études expérimen
tales qui s'impose, pour arriver à des notions sûres et pour
étendre (ou limiter)
aux possibilités réelles l'exploitation du sol
et du sous-sol. Faute de ces précisions préalables, le choix
rationnel de cultures intensives ou extensives ; le dévelop
pement du cheptel ; la répartition équitable des eaux d'irrigation
et d'alimentation (villes et campagnes), resteraient des problè
mes vitaux toujours indéterminés.