61414 T 2 .14.pdf

310 GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
II
Plissements anté cambriens
Les « Sab.arid.es »
Le système le plus ancien qui se révèle avec netteté au Sahara
est fort antérieur à l'époque des Graptolithes. Il correspond aux
plissements imprimés dans les schistes cristallins, au-dessous
des Tassilis internes. Il pourrait être contemporain des Huroni-
des. On a même pensé à une orogénie plus reculée, à quelque
chose rappelant les « Algonkides » nord-américaines ;
mais la
délimitation des ruines de ce primitf Hoggar semble difficile à
établir.
Dans l'incertitude où l'on est de leur parenté réelle avec les
vieilles chaînes unissant la Scandinavie à l'Ecosse et à l'Améri
que du Nord, il est prudent d'appeler « Saharides » les plisse
ments dont il s'agit,
des Eglab,
— discernables
au Sahara marocain.
au Sahara central, autour
Leur domaine est nettement circonscrit au Sahara algérien,
où les grès des Tassilis apportent une démarcation précise. Ces
roches à grains sableux figurent des sortes d'immenses plages
étalées sur les parties des Saharides que l'érosion,
en les rabo
tant pour ainsi dire, avait déjà transformées en « pénéplaines ».
On doit imaginer la primitive ceinture tassilienne semblable
à un manteau presque continu, d'où émergeaient,
comme des
îles, les zones centrales des massifs : Ahaggar, Ifor'ras, Aïr et,
peut-être, Eglâb.
Il ne paraît pas qu'il y ait eu, en aucun point de la Berbérie,
un pareil hiatus de la sédimentation durant la période silu
rienne : les Saharides ne déborderaient pas, au nord, le Sahara.