61414 T 2 .14.pdf

280 GÉOLOGIE ALGERIENNE
Des jalons, disséminés à la bordure méridionale de la Mitidja,
ne sont pas davantage datés avec certitude. Le prolongement
oriental se voit près d'Aomar, dans le bassin de l'Isser; et il
ne semble pas que des sédiments vindoboniens se soient cons
titués dans la Basse-Kabylie, au nord du Djurdjura,
Cartennien est bien défini.
où seul le
Dans le département de Constantine, l'Helvétien marin de
meure au nord. On observe entre Fedj Mzala et Chateaudun du
Rummel des traces de rivages occidentaux du « Bassin de
Mila ». Un régime très spécial de sédimentation s'est établi.
Les argiles, ou marnes grises, à Ostrea crassissima, admettent
peu de grès ;
mais elles contiennent souvent des lentilles de
gypse blanc et, parfois, de minces couches de lignite. D'autre
part, des lits à coquilles terrestres (Hélices dentées),
(Potamides),
ou lacustres
ne sont pas rares. L'influence continentale déjà
soulignée, à propos de la fin du cycle cartennien dans le Hodna
oriental,
tine ».
se fait sentir ainsi jusque dans le « Bassin de Constan
L'extension du groupe Vindobonien en Tunisie révèle, pour
les dépôts marins,
une répartition plus large que dans l'Algérie
de l'est. Très puissant parfois, toujours indépendant du Car
tennien, il est reconnu dans les régions de Bizerte, Mateur, Car
thage,
et dans la basse Medjerda. La partie inférieure (Helvé-
tien) est surtout argilo-gypseuse ; le Tortonien, argilo-gréseux,
débute en certains points par un conglomérat de base. Les argi
les sont quelquefois lignitifères : notamment au Cap Bon, à
Monastir, etc...
On a encore mentionné l'existence des étages vindoboniens
dans la Tunisie centrale et jusque dans la Jeffara ;
mais enfouis
sous les dépôts quaternaires, et prouvés seulement par des
échantillons de sondages.