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ESQUISSE DE LA BERBERIE 285
hariens » dans le précédent chapitre. Leur importance est énor
me dans le sud tunisien, prolongement du Sahara.
Des sables et argiles rougeâtres, dépôts terreux rarement ag
glutinés,
de conglomérats,
avec intercalations calcaires ou avec bancs irréguliers
sont les sédiments habituels. Ils méritent par
fois le vocable de « limons rouges » , comme ceux d'autres ré
gions périméditerranéennes (bassins de Cucuron en Vaucluse,
de Pikermi en Grèce, etc.),
célèbres par leurs faunes de mam
mifères, riches en ossements d'Hipparion. Plus communément,
ce sont des dépôts détritiques à éléments mal triés : argiles,
terres rougeâtres, sables, graviers, de faible cohésion. Dans le
sud-est constantinois, comme en Tunisie centrale et méridio
nale,
certains de leurs affleurements sont jonchés de débris de
« bois silicifiés » appartenant à des dicotylédones, à des mo-
nocotylédones et, exceptionnellement, à des gymnospermes.
La partie terminale, encore souvent rubéfiée,
l'étage pliocène le plus récent (Villafranchien),
un dépôt de calcaires blancs assez uniforme.
correspond à
couronné par
La faune typique de ces couches détritiques supérieures du
Néogène, aux affleurements limités, montre l'association des
derniers Hipparions (H. sitifensis) avec les premiers Equus (E.
stenonis) ; des derniers Mastodons (M. Borsoni)
avec les pre
miers Elephas (E. planifrons). Son gisement principal est au
nord de St Arnaud (route de Sillègue),
qui fut le grand lac sétifien.
près d'un rivage de ce
Les calcaires lacustres ne contiennent que quelques Hélix et
Bulimes, avec Me-
(rarement) des Planorbes et Limnées, ou des
lanopsis. Nous avons vu aussi dans ces roches carbonatées, à
Martimprey-du-Kiss, des empreintes de feuilles de Caroubier.
Les principaux gisements de ces calcaires,
au Maroc, occu-