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ESQUISSE DE LA BERBÉRIE 287
La faune de mammifères de ces dépôts irréguliers a fourni
plusieurs pièces intéressantes (autrefois décrites par Pomel). On
a extrait aussi des ossements de certaines grottes, surtout près
de la côte. Parmi les espèces les plus caractéristiques nous ci
terons les éléphants (des dents d'Elephas africanus se trouvent
fréquemment, à même le sol ou sous une faible profondeur de
terre ; Elephas Icosiensis est une espèce locale) ; puis le Buffe-
lus antiquus, qui a disparu depuis une époque très récente ;
YHippopotamus Icosiensis, dont un crâne complet a été re
cueilli à Pointe Pescade, près Alger ; etc., etc.
Si nous rappelons les traces des industries humaines (silex
taillés, pierres polies, etc. ; gravures rupestres)
débris d'hommes subfossiles,
et les très rares
nous arrivons à l'extrême fron
tière du domaine de la Géologie, confinant à la Préhistoire.
Les derniers phénomènes de sédimentation marine quater
naire dignes de mention sont les plages émergées,
ou les rési
dus d'appareils littoraux (cordons de galets, dunes consolidées,
remplissages partiels de grottes, zones de lithophages)
servent en divers points du littoral de la Berbérie.
qui s'ob
Le niveau marin le plus constant correspond au Monastirien
(18 à 20 m, au-dessus du niveau actuel de la Méditerranée).
La faune de cette époque se distingue de la faune vivante par
la présence d'un grand Strombe,
méditerranéennes (Strombus bubonius),
Sénégal.
On sait que le général De Lamothe,
servations,
aujourd'hui disparu des côtes
et qu'on retrouve au
par de minutieuses ob
avait distingué un grand nombre de « lignes de ri
vages )) aux environs d'Alger, depuis près de 200 m. d'altitude
jusqu'au niveau actuel de la mer. Ces détails, de grand inté
rêt théorique, malgré certaines inexactitudes inévitables, n'ont