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158 GEOLOGIE ALGERIENNE
organisé. On annexa le Mzab en 1882;
Bou Amama;
on se défendit contre
sans élargir le rayon d'action au désert.
Pour conserver l'oued R'ir, on continua les forages artésiens,
assurant la prospérité et la paix. On en pratiqua à Ouargla et
jusqu'à El Goléa, toujours avec le même succès, grâce aux con
naissances de géologie pratique que l'on possédait désormais.
Sans s'écarter de la zone pacifiée, quelques explorateurs re
prirent cependant les randonnées sahariennes. La première mis
sion FOUREAU (1882),
soutenue par le Ministère de l'Instruc
tion Publique, sans le concours du Gouvernement général, ap
porta certaines données nouvelles pour le sud d'Ouargla. TEIS-
SERENC DE BoRT, dans des conditions analogues, visita le Bas-
igharghar et son erg, et le Nefzaoua (1885). Il traversa l'erg
occidental, d'EI Goléa à Brezina, en 1888.
Deux voyageurs trop aventureux : Marcel PALAT (1885), et
Camille DoULS (1887), eurent un sort lamentable. Le premier
avait conçu le projet irréalisable d'atteindre le Sénégal. Il périt
mystérieusement à l'ouest d'In Salah. Le second essaya de re
nouveler la tentative de Rohlfs ;
et commença comme lui par
le Maroc ; mais il ne put franchir le Tidikelt, et fut assassiné
près d'Akabli, pendant qu'il dormait sous un u fersig ».
Plus avisé, le capitaine Le CHATELIER,
qui avait accompa
gné la première mission Flatters avec le grade de sous-lieute
nant, réunit, en 1885-86, sans quitter Ouargla, des renseigne
ments précis sur l'hydrologie du Tidikelt, centre de ravitaille
ment des Touareg. Il fut même assez bien documenté sur la
topographie de l'oasis d'In Salah.
Le capitaine BlSSUEL put de la même façon dresser, à Alger,
la carte d'une partie de l'Ahaggar et de l'Adrar Ahenet. Il
s'adressa à l'un des touareg capturés en 1888 par les Chaâmba