61414 T 2 .14.pdf

RICHESSES MINERALES 383
Le phénomène paléothermal est visiblement très atténué de
puis le début du Quaternaire récent. Nous ne connaissons pas
de source thermominérale qui s'y rattache manifestement.
En revanche, dans certains cas la température des sources
s'expliquerait difficilement par le seul effet géothermique appli
qué à des eaux de circulation. La nécessité d'invoquer la créa
tion permanente d'eau juvénile semble s'imposer : à Hammam
Meskoutine par exemple.
Il se peut, enfin, que des réactions chimiques souterraines,
sur des trajets d'eaux vadeuses, concourent avec la géothermie
l élever la température de ces eaux.
On s'illusionnerait, ici encore, si l'on se croyait en présence
de phénomènes simples.
Les propriétés curatives des eaux thermominérales ne ressor-
tissent pas de l'
Hydrogéologie, mais de l'Hydrologie, science
médicale. Nous rappelons toutefois que les vertus des sources
thermales nord-africaines ont été, de toute antiquité, hautement
appréciées par les indigènes. La crénothérapie, fort en honneur
avant le VIe
nisées.
siècle,
mérite de revivre sous ses formes moder
Il reste à examiner les eaux entièrement souterraines (a^rines),
lesquelles, dépourvues de manifestation superficielle, peuvent
être considérées comme véritablement « fossiles ». Invisibles,
leur utilisation nécessite des travaux préalables de recherches :
galeries,
puits ou sondages. Leur adduction à la surface du sol
est rarement possible sous le simple effet de la gravité. Tel est
cependant le cas des Foggaguir du Sahara ;
ou celui des Rot'
ara
du Haouz (plaine de Marrakech). Il faut, le plus souvent,
employer dec moyens mécaniques, avec dépense d'énergie.
Quelquefois, enfin, on peut utiliser l'énergie « potentielle » duc