61414 T 2 .14.pdf

312 GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
rarement cachés par les transgressions subséquentes qu'on voit
en Algérie.
La structure des sédiments primaires signale ainsi,
en Berbé
rie, un système orogénique d'âge plus récent que le Dévonien ;
et plus ancien que le Permo-Trias.
Ce n'est plus une Saharide ;
nous dirons : une Altaïde nord-africaine.
Partout où le Carbonifère est plissé —
Tidikelt par exemple
daires est horizontale,
— quand
c'est une chaîne hercynienne;
même
au Sahara : au
sa couverture de terrains secon
on peut être assuré qu'il s'agit d'une
chaîne hercynienne. Les replis dévono-carbonifères de Tabel
bala, de Beni-Abbès, de la Zousfana, font partie de ce système.
En dehors du Maroc occidental, de petites surfaces d'Altaï-
des transparaissent sous les masses liasiques (horizontales ou
non ; mais toujours discordantes dans leur stratification par rap
port aux couches primaires): auprès de Taza, de Debdou, au
nord et au sud d'Oudjda ; au Filhaoucen et à Tifrit en Oranie.
Des déchirures, ou « boutonnières »,
ouvertes par l'érosion dans
la couverture mésozoïque des terrains schisteux primaires, ont
mis à nu ces terrains toujours très plissés. Des conglomérats
permiens, des produits volcaniques subaériens (diabases) ou, à
défaut, des couches détritiques à la base du Lias transgressif,
témoignent de la proximité d'un pays montagneux récemment
émergé, d'âge anté-liasique et anté-permien.
Par analogie,
on peut étendre cette conclusion aux diverses
réapparitions de terrains primaires dans la zone littorale algé
rienne : de Nemours à Bône. Mais ici, la couverture elle-même,
souvent beaucoup plus récente que le Lias, est généralement
plissée. Les phénomènes orogéniques se sont compliqués d'un
troisième système: celui des chaînes tertiaires.