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178 GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
de densité moyenne entre Sal et Sima (2,8 et 2,9),
est compa
rable à la différence de poids spécifique entre glace et eau (0,9
et 1,0).
Les régions où le Sal est aminci correspondent aux surfaces
océaniques. Et le même principe d'équilibre marque la distinc
tion essentielle entre les portions continentales et les portions
océaniques du globe : l'épaisseur effective de la lithosphère n'y
peut pas être du même ordre. On admet qu'elle varie approxi
mativement entre 1 00 et 4 kilomètres,
tinents et le fond des mers.
si l'on considère les con
Le principe isostasique conduirait pratiquement à des déduc
tions semblables.
En outre, à l'enveloppe Sal s'ajoutent des produits super
ficiels d'altération et de reconstitution ; lesquels, grâce aux phé
nomènes de lithogénèse,
créent incessamment des couches sé-
dimentaires. On appelle Sed cette partie remaniée du Sal qui,
en fait,
n'existe que sur les masses continentales émergées et
sur leurs prolongements sous-marins,
ou « Socles continen
taux ». Sous les grands fonds océaniques, Sed et Sal sont vrai
semblablement d'épaisseur presque nulle.
Rappelons, à ce propos, que les masses continentales, au
jourd'hui dispersées assez uniformément sur la périphérie du
globe (bien que l'Océan Pacifique occupe encore à lui seul un
hémisphère),
c'est-à-dire soudées ;
semblent avoir été primitivement « coalescentes »,
et qu'un morcellement a facilité leur
séparation progressive, par une inégale « dérive » des frag
ments disjoints flottant sur le Sima. Cette ingénieuse théorie,
de la Dérive des Continents, n'est pas acceptée sans réserves.
Elle justifie cependant les caractères fondamentaux communs
de la structure comparée des terres actuelles ; et elle donne une