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ESQUISSE DE LA BERBERIE 379
doute plus élevé si l'on disposait de stations météorologiques
plus nombreuses en montagne ; c'est-à-dire si les statistiques
tenaient compte, dans une juste proportion, du privilège de
l'altitude.
Aux tranches inférieures à 100 mm. correspondent les vastes
zones désertiques (Sahara).
Au-dessous de 300 mm., il s'agit des zones steppiennes, où
les cultures vivrières ne sont réalisables qu'en des années favo
risées. Et même, passée cette limite, il arrive parfois que des
récoltes soient compromises ou anéanties par de trop longues
sécheresses au printemps.
La cïimatérie nord-africaine se distingue surtout par l'irrégu
larité des précipitations pluviales au cours des saisons. Cette
répartition défectueuse dans le temps a des conséquences plus
fâcheuses que dans l'espace. L'absence de pluie durant plu
sieurs mois consécutifs est fréquente, et, d'autre part, de terri
bles orages déversent parfois en quelques heures la moitié du
contingent pluviométrique de l'année.
Les cycles de végétation sont ainsi perturbés, jusque dans les
zones géographiques presque normales, du Tell et du littoral.
La situation s'aggrave dans les régions, particulièrement
étendues sur le Tell, où la prédominance des sols argileux
imperméables donne au ruissellement une ampleur exagérée,
même quand la pluie tombe sans grande vitesse.
L'eau qui s'écoule de la sorte,
tombée sans profit pour le sol.
Une distinction radicale s'établit, à cet égard,
par des fleuves-torrents, est
entre la Ber
bérie et le Sahara : le ruissellement est pratiquement nul au
désert,
où les cours d'eau sont absorbés par leur propre lit.
On manque trop souvent de données numériques sur phé-
ces