61414 T 2 .14.pdf

ESQUISSE DE LA BERBÉRIE 291
dans les sédiments anté-nummulitiques et nummulitiques
exceptionnellement dans le Néogène. Les vulcanites (laviques
ou (s effusives ») deviennent prédominantes dès la fin du Num
mulitique.
Les trois départements algériens, la Tunisie, le Maroc, of
frent une répartition assez inégale des aires volcaniques. Celles-
ci, manifestement, se rattachent à la Méditerranée occidentale :
soit qu'elles touchent au littoral : comme à l'ouest d'Oran, au
S.-W et à l'E. d'Alger, dans l'extrême nord constantinois
(caps Cavallo, Bougaroun, de Fer) ; soit qu'elles appartiennent
même à la mer : îles Rachgoun, Habibas, Galites, et Pantella-
ria qui forme jalon entre la Tunisie et la Sicile.
Cette règle n'est pas absolue. Il suffit de rappeler l'exem
ple du massif ahaggar dont les appareils volcaniques sont à
mille kilomètres de la Petite Syrte, à douze cents de l'Atlan
tique.
Un des plus grands volcans nord-africains paraît être le Si-
roua,
aussi étendu que l'Etna (entre le Grand Atlas marocain
et l'Anti-Atlas).
Certaines parties du Moyen Atlas,
bulaire du nord-ouest,
surtout dans la zone ta
offrent des paysages comparables à ceux
de la zone des Puys d'Auvergne. Sur un espace limité on re
trouve plusieurs types d'appareils émissifs, à divers états de
conservation : des « cônes de débris », des cratères princi
paux et adventifs, les uns complets, réguliers, les autres ébré-
chés (« égueulés »). Ils voisinent avec des coulées en « bou
cliers », en « sciarres », etc.
Les autres régions volcaniques du Maroc se groupent néan
moins au voisinage de la mer : vers la pointe de Mellilla ; au
tour d'Oudjda ; le long de l'oued Kis (frontière oranaise).