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ÉVOLUTION OROGÉNIQUE ET GLYPTOGÉNIQUE 329
On conçoit que les nombreux affleurements triasiques nord-
africains, fidèlement relevés sur nos cartes détaillées, donnent
lieu à d'étranges dessins,
substitution, d'amas calaminaires,
comme s'il s'agissait de minerais de
ou de filons non rectilignes.
Aucun rapprochement n'est possible avec la représentation gra
phique habituelle des terrains normaux, même dans les zones
les plus extraordinairement plissées.
Une fois incorporée à des sédiments ordinaires, la bouillie
triasique en a suivi le sort. Elle a participé, notamment, à leur
plissement régulier ; mais avec quelque répugnance.
Il est inutile d'énumérer les variétés innombrables de disposi
tions locales. Beaucoup sont décrites dans les u Monographies »
postérieures à 1900, citées au Chapitre IV; et surtout dans la
plus récente où tout ce qu'il fallait dire sur la Tectonique du
Trias nord-africain a été exprimé.
Nous ajouterons pourtant une remarque pour le « Pays des
Dômes » constantino-tunisiens.
En cette région, le Trias resté souvent souterrain se manifeste
extérieurement par la boursouflure qu'il a créée. Celle-ci est
coiffée de sédiments aptiens,
perçant une superposition souvent
subhorizontale de Crétacé moyen et supérieur et de Nummuli
tique, dans laquelle l'érosion a sculpté des lignes topographi
ques d'une grande netteté, images de la structure simple du
pays.
On a l'explication du rôle dévolu à l'
Aptien si l'on considère,
d'une part, la position moyenne et la nature des sédiments de
cet étage au sein des autres participant avec lui à la couverture
du Trias ; et, d'autre part,
si l'on songe que la force d'ascension
des amas triasiques a eu partout une valeur définie, naturelle
ment décroissante à mesure que l'ascension progressait.