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ESQUISSE DE LA BERBÉRIE 251
III
Le Trias
Nulle part, sauf dans le Sahara tunisien, (au sud de la Jef-
!ara), les sédiments triasiques n'occupent d'étendue importante.
A ces confins de la Libye,
au pied des gradins orientaux du
Dahar, sur une longueur de près de 1 50 kilomètres, des dépôts
gréseux subhorizontaux, avec rares intercalations argileuses gyp
sifères, sont attribués au Trias,
Partout ailleurs, en Afrique du Nord, ce terrain s'offre en
affleurements disséminés,
au sein de u formations » de tous les
âges : depuis le Jurassique inférieur jusqu'au Tertiaire le plus
récent. Un seul gisement de fossiles (Myophoria vulgaris), au
Djebel Chettaba près de Constantine, désigne authentiquement
un étage triasique. Mais les sédiments, hétéroclites, sont si spé
ciaux,
si semblables entre eux (et si différents des dépôts strati
fiés normaux), qu'ils suffisent toujours à distinguer le Trias.
Au lieu d'une superposition régulière de bancs ou d'assises :
calcaires, argiles, grès, etc.,
on ne voit d'ordinaire que des
chaos de débris de roches paraissant broyées, ou restées en blocs
volumineux. On y reconnaît des calcaires dolomitiques noirs,
des cargneules spongieuses jaunes, des calcaires marneux jau
nes aussi, ou ~ris ; des roches cristallines vertes (diabases). Le
tout, perdu dans des masses argileuses bariolées: rouges, vio
lettes, verdâtres, jaunes...
A cet ensemble s'associent fréquemment des lentilles, ou des
amas importants, de gypse impur, bourré lui-même de débris
divers, ou au contraire à peine terreux et même blanc, massif,
neigeux, gardant des noyaux d'anhydrite cristalline. Enfin, à