61414 T 2 .14.pdf

182 GEOLOGIE ALGERIENNE
et jusqu'au fond des mers et des lacs ; dans les lits des riviè
res ; sur les rivages ventilés ; sur les surfaces désertiques ;
au front des glaciers,
etc... Exemples : les calcaires et leurs
innombrables variétés, les marnes, les argiles, les limons, les
sables, les cailloutis de rivages et de rivières ; les dunes litto
rales ou continentales, le lœss; les moraines glaciaires.
On leur donne le nom de « roches sédimentaires », parce
qu'elles résultent d'une succession de phénomènes physiques,
chimiques,
parfois biologiques, provoquant une « sédimenta
tion » de matière solide,
au fond de l'eau principalement.
Ces roches, d'ordinaire disposées en couches ou « strates »,
sont dites : stratifiées,
ou d'origine interne, ou exogènes. Leur
accumulation, au cours des âges, forme des amoncellements
épais de plusieurs kilomètres et constituant le Sed, défini plus
haut.
Il arrive encore, à des roches originairement amorphes, de
devenir cristallines sous l'effort de compression et par élévation
géothermique de température. On transforme aisément la craie
en marbre ;
et la transmutation du carbone en diamant a été
réalisée dans une expérience célèbre. Les roches sédimentaires
accidentellement devenues cristallines sont qualifiées de méta
morphiques. Exemples : les schistes cristallifères, les micas
chistes, les gneiss, les marbres, etc... Leur genèse ultime n'a
pu s'accomplir sous l'eau. On doit l'imaginer dans les profon
deurs de la lithosphère.
D'une manière plus générale, la diagénèse est l'ensemble
des phénomènes physico-chimiques aboutissant à des transfor
mations diverses, à peu près incessantes, de la plupart des ro
ches. Des bancs de sable reçoivent un ciment interstitiel et de
viennent des grès; ou des bancs gréseux,
par dissolution de