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NOTIONS PRELIMINAIRES 185
Mais le critérium tiré d'une superposition plus ou moins par
faite manque de rigueur. 11 est rare que les roches soient de
meurées dans leur situation primitive — où elles échapperaient
presque toujours à l'observation, à l'exception des plus jeunes.
La lithosphère s'est plissée ; et la face de la Terre est pareille
à un visage creusé de rides.
Sans remonter aux causes, on retrouve partout l'effet de ces
plissements ; il ont une part à la genèse des massifs monta
gneux. Ces reliefs, tels qu'ils nous apparaissent, sont la phase
actuelle d'une longue et double série de transformations, qu'il
nous faut évoquer.
Le plissement, ou phénomène orogénique,
a d'abord produit
des ondulations convexes et concaves, dont la surface est dite
r* structurale », ou tectonique (1). En second lieu, le travail des
eaux ruisselantes, du gel, du vent, de la pluie, des animaux
ou des plantes —
en
un mot les phénomènes glyptogéniques
— ont rongé, craquelé, buriné, la masse sédimentaire déjà ri
dée. Ainsi, en perpétuel devenir,
se façonne la surface topo
graphique, ou glyptogénique, dont l'étude se réclame de la
g Géographie physique » .
Cette surface montre, par tranches, au hasard, des empile
ments plus ou moins complets de sédiments stratifiés ;
— tan
dis que la surface structurale offrirait à l'examen la seule cou
che supérieure. C'est par l'étude des surfaces glyptogéniques
(1) On rappelle que les ondulations convexes vers le ciel sont des plis anti
clinaux ; celles opposées constituent des synclinaux. Si les mêmes plis sont
presque aussi larges que longs, ils sont appelés dômes dans le premier cas ;
cuvettes dans le second. En outre, des interruptions brusques de couches par
des fractures (ordinairement concomitantes avec des dénivellations relatives!,
reçoivent le nom de failles. La surface structurale est sous la dépendance de
ces modes diflérents d'
« allure » des strates.