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150 GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
ou de « Hauts plateaux » (le « Petit Désert ») ; et l'expression
de « Sahara, ou Grand désert », fut réservée à l'immense éten
due plate au sud de l'Atlas méridional appelé « montagnes de
la Kibla » par les géographes arabes.
VlLLE publia sa Notice sur les Béni Mzab en 1844,
et F« Ex
ploration scientifiqve de l'Algérie » offrit la même année, pour
les régions sahariennes, les cartes du capitaine CARETTE, dres
sées par renseignements. On assigna dès lors une « limite na
turelle )) à l'Algérie en laissant au « désert » : El Goléa, Ouar
gla et Ghadamès,
du Mzab et au sud de Touggourt.
et en traçant une frontière théorique à Metlili
L'année suivante, dans le « Sahara algérien » (in-8°, Paris)
du lieutenant-colonel DUMAS,
on ne trouva qu'un recueil de ren
seignements indigènes, présenté sous forme graphique.
Cependant, dès le printemps 1844 les troupes de la Province
de Constantine avaient atteint, dans la région sud-orientale,
Biskra et les Ziban. Elles reçurent la soumission du cheikh de
Tou7court ; mais l'oued R'ir ne fut pas occupé. La même
année une reconnaissance poussa jusqu'à Laghouat, puis jus
qu'à Brézina en 1845 ; et l'ingénieur VlLLE donna, en 1845,
une courte « Notice géologique sur l'oasis de Laghouat ». A la
fin de 1847, une colonne visitait le Kranguet Namous : la lisière
saharienne était ainsi repérée.
La seconde carte du Sahara de DAUMAS (dessinée par Mac-
Carthy pour « Le grand Désert ») (1) s'étendait plus au sud que
la première. C'était la traduction du récit de voyage d'un
Chaambi, traitant d'esclaves (El Hadj Mohammed, de Metlili).
L'itinéraire situait approximativement : El Goléa, Timimoun,
il) D.u-mas et de Chancel, in-8", Paris, 1848.