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ESQUISSE DE LA BERBERIE 283
Tipaza jusqu'à celle de l'Aima, une association d'étages néo
gènes supérieurs comparable à celle du Dahra ou de la vallée
du Chélif. Des sondages de 200 et 300 mètres n'ont pas tra
versé les marnes bleues, homogènes, provisoirement attribuées
au Sahélien en l'absence de tout renseignement paléontologique.
Le Plaisancien, marno-sableux, débutant parfois par un horizon
à glauconie, est en revanche riche en fossiles de belle conser
vation : faune de Douera, de la Maison-Blanche,
etc... L'Astien
est à l'état de « mollasses » calcaires ou sableuses, à Huîtres
et Pectinidés,
souvent avec des Lithothamnium isolés.
L'étroite association des trois étages régulièrement superpo
sés est quelque peu troublée dans la zone des sédiments litto
raux (correspondant au petit massif ancien de Bouzaréa), où
de faibles transgressions et régressions relatives se manifestent.
C'est le meilleur critérium pour le classement stratigraphique.
Les étages supérieurs disparaissent ;
sahéliennes persistent, à l'est de la Mitidja d'où,
de Ménerville,
mais les marnes bleues
par le seuil
elles passent en Kabylie dans le bassin du Se
baou. Une étrange association de mollusques d'eau profonde :
Amussium, Dentalium, Pleurotoma, etc., avec des empreintes
charbonneuses de feuilles de grands arbres,
se trouve dans les
carrières de marnes bleues des tuileries de l'Aima. Elle témoi
gne du rapprochement d'un rivage escarpé et d'un gouffre ma
rin.
La Berbérie orientale manque de formations marines du
Troisième étage méditerranéen ;
exception faite de traces dou
teuses près de Bougie et du petit bassin, bien circonscrit, de
Strasbourg,
Méditerranée actuelle.
ne s'écartant pas de plus de 10 kilomètres de la
En Tunisie, l'extension du Sahélien est faible. Elle se loca-