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ESQUISSE DU SAHARA 231
Des traces de terrasses fluviales sont à peine discernables, ce
qui gêne pour classer avec méthode les formations pîéistocènes
et récentes. Cette incohérence est en rapport avec le régime des
■( Bassins fermés ». Dans le Quaternaire, comme dans le Ter
tiaire supérieur, la faune aquicole ou terrestre est d'une extrême
pauvreté. Deux gastropodes typiques se trouvent à peu près
partout : Melania tuberculata, Melanopsis maroccana.
Ils sont associés à d'autres, moins ubiquistes, des genres :
j4mnico/a, Hydrobia, Bythinia, Saccinea, Limnea, Planorbis.
Deux bivalves sont aussi remarquables : Corbicula saharica et,
surtout, l'énigmatique Cardium edule Linn. (var. saharicum
Bourg.), seule forme à congénères marins,
polémiques à propos de la « mer saharienne ».
qui a suscité tant de
Rolland a signalé, en outre, des graines de Chara hispida.
Nous hésitons à attribuer à du Quaternaire ou à du Néogène
très supérieur le pypse tendre,
exploité à Touggourt comme
pierre à bâtir, dans lequel on a récemment trouvé un fragment
de mandibule de jeune équidé(l).
Dépôts éoliens.
VIII
Les Ergs
La sédimentation éolienne étend ses effets sur le Sahara pres
que entier. Elle est en étroite liaison naturelle avec des zones
de perte de vitesse du vent.
A cet égard, il faut rappeler avec quelle facilité naissent ou
se détruisent ces zones. La végétation, croissant de quelques
(I) Découverte du D'iJehl, médecin-capitaine à Touggourt. Il s'agit, croyons-
nous, d'un Hippotigris, ou zèbre (dentition de lait fort incomplète).