61414 T 2 .14.pdf

248 GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
L'érosion de la grande vallée du Chélif a mis à nu,
en plu
sieurs endroits, des terrains apparemment anciens : Djebel Te-
moulga, Dejebel Doui, gorges de Duperré. Le noyau primaire
du Djebel Zaccar, montagne liasique, est visible sur une étendue
de quelques hectares.
Sauf au Filhaoucen (Béni Menir)
et au Djebel Kahar (monta
gne des Lions), où l'on observe surtout des grès et poudingues
rouges permiens, les autres gisements correspondent principa
lement à des schistes plus ou moins micacés, avec quartzites,
que l'on a tendance à considérer comme des dépôts siluriens.
Mais il faut à ce sujet garder certaine réserve,
cerne, notamment, la basse Tafna.
en ce qui con
Nous ne mentionnerons que pour mémoire les schistes de
Blida (ou de la Chiffa), figurant sur les cartes sous la teinte du
Silurien. Leur âge est décidément trop douteux : il s'agit vrai
semblablement, comme à Béni Saf. de Crétacé inférieur.
Le cap Chenoua, ou plus exactement le revers nord du dje
bel Chenoua, montre des schistes noirs, avec poudingues gris,
carbonifères, surmontés de grès rouges permiens.
La pointe de Sidi Ferruch est formée par un minuscule
affleurement des schistes dits de la Bouzaréa, ou d'Alger. On
sait que le « massif d'Alger » est formé d'un noyau gneissique
(injecté de granulites et de pegmatites), enveloppé de micas
chistes et de schistes satinés ou argileux, avec lentilles de cal
caires cristallins. La nature de ces calcaires, la fréquence des
zones de schistes noirs, tachant aux doigts, font supposer que
k Carbonifère est ici représenté, et que les cristollophyllites
correspondent à des sédiments paléozoïques métamorphisés.
On retrouve au Cap Matifou les roches de la Bouzaréa : c'est