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242 GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
II
Massifs antéprimaires et primaires
Il est commode d'appeler « Massifs anciens », sans distinc
tion, tous les affleurements de terrains primaires et antéprimaires
dont la Pl. IV ci-jointe montre la distribution. Ils offrent tou
jours un contraste marqué avec les formations plus récentes,
même quand ils n'ont pas l'aspect de systèmes montagneux.
Maroc.
A cet égard, le Maroc est favorisé. Ses terrains primaires, à
de rares exceptions près,
constituent de véritables massifs. Le
Grand Atlas occidental, ou Atlas de Marrakech, est le premier
et imposant exemple, si l'on considère l'Anti-Atlas comme
exclusivement saharien. Les Djebilat, le pays Rehamna, de
relief plus humble,
sont aussi nettement individualisés. La con
tinuité subsuperficielle s'imagine aisément : par la vallée du
Nfis,
c'est à peine si l'on perd le contact avec les affleurements
paléozoïques, depuis le Goundafa jusqu'aux Djebilat. Leur pré
sence mal cachée, sous les Gantour et la Bahira,
n'est pas
davantage douteuse. Les pays Zaïan, Zaër et Zemmour, insé
parables,
constituent un bloc quadrilatère circonscrit sur trois
iaces. Par la quatrième, correspondant à la Chaouïa, il se pro
longe vers et sous l'Océan (entre Casablanca et Rabat). C'est
un véritable « massif central » marocain, bien qu'il ne soit pas
au centre géographique. On a coutume d'appeler « Meseta ma
rocaine » l'ensemble des massifs anciens et des pays interca
laires, à l'exclusion du Grand Atlas.
Si l'on excepte le Rif, les autres régions du Maroc ne laissent
voir qu'à travers des « boutonnières », plus ou moins réduites,