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300 GEOLOGIE ALGÉRIENNE
nisie septentrionale), les marnes schisteuses à Ammonites de
grands fonds : Phyllocératidés, Lytocératidés. Ce faciès, en
partie métamorphique,
excuse la confusion que l'on a faite par
fois des étages néocomiens avec le Primaire.
Il est à noter que la régression marine,
amorcée dès le Ba
thonien, a gagné le Maroc (à l'exception de la région S. W.), où
l'absence de dépôts marins infracrétacés n'est pas seulement
imputable à l'érosion. (Voir pl. XIV).
Il faut concevoir que la grande transgression cénomanienne,
ou mésocrétacée, survenue bientôt après, étalait sur l'Afrique
du Nord presque entière une mer plate, dont la profondeur
allait de zéro à moins de 200 mètres. N'apparaissaient que des
iles basses à l'ouest, représentant l'Anti-Atlas, le Grand Atlas
oriental, le Moyen-Atlas ; et des îlots ou le promontoire sep
tentrional d'une autre île, près de Colomb Bechar. Ces reliefs
fournirent les éléments de galets littoraux d'origine locale, parti
culièrement nets à Bechar même. Ailleurs (entre Midelt et Kçabi
en Haute Moulouya), des galets jurassiques sont enrobés dans
des bancs calcaires parfois très chargés d'huîtres cénomaniennes.
Le Rif au nord, les chaînes de Tabelbala-Ougarta au sud,
échappaient aussi à l'immersion. On a moins de certitude pour
les Eglâb. Le massif central saharien lui-même laissait les flots
le prénétrer et s'échancrait de golfes diversement profonds.
Il ne paraît pas que le creusement de la mer ait été impor
tant, même dans la région tellienne. Pourtant une certaine gra
dation, du sud au nord, s'observe encore en Algérie-Tunisie,
comparable dans son ensemble à celle du crétacé inférieur.
(Voir Pl. XV).
Après ce maximum d'étalement de la « Mésogée » sur l'A
frique du Nord, la mer s'est retirée par étapes vers le domaine