61414 T 2 .14.pdf

162 GEOLOGIE ALGERIENNE
sif ahaggar, la résistance targuie. Une part des échantillons
géologiques qu'il avait recueillis fut perdue au cours de l'enga
gement. A l'automne de la même année, le lieutenant GuiLHO-
LoHAN renouvelait le raid,
par une voie différente. 11 accomplit
une seule opération de police, et revint avec d'importantes notes
géographiques. Le point culminant du massif saharien, le Pic
lllâman, dominant le grand plateau de la Koudia, était désor
mais connu.
La loi du 24 décembre 1 902 créa les Territoires du Sud, entité
administrative nouvelle, dont la limite avec l'Algérie du nord
élait seule fixée. Il restait à les séparer du Maroc, de la Tunisie
et de la Tripolitaine. Un protocole franco-marocain, signé en
juillet 1901 et complétant le traité de 1845,
n'avait prévu que
des postes de garde vers les limites de parcours de certaines
tribus sahariennes de l'ouest. Il fut abandonné en 1902,
fallait se résigner à l'absence de bornes effectives,
de nomades.
car il
en un pays
La situation restait dangereuse : les attaques de convois, les
assassinats d'isolés, se multipliaient,
aux abords de la Saoura
et de la Zousfana. L'escorte du gouverneur Jonnart,
en tournée
d'inspection au sud de Figuig, fut surprise le 31 mai 1903 par
les Kçouriens de Zenaga. Une riposte immédiate amena la sou
mission du Figuig, laissé pourtant à l'administration marocaine.
La voie ferrée atteignit Beni-Ounif, dès le mois d'août. De pro
che en proche, on avança dans la région entre Guir et Zous
fana ; on établit une frontière théorique, provisoire, entre les
territoires marocains et sahariens : ceux-ci placés sous la surveil
lance exclusive de l'armée d'Algérie.