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ESQUISSE DE LA BERBÉRIE 265
blables à celles du Crétacé inférieur ou de l'
Albien) ; les cal
caires plus rares.
La faune est aussi d'une remarquable homogénéité. Certaines
espèces se trouvent avec la même abondance, presque dans le
même état de conservation, depuis le Maroc central (et le Sa
hara)
jusqu'à la Tunisie centrale. Les ostracés et autres mol
lusques commensaux des zones néritiques ; les echinides ; plus
rarement les Ammonites; prédominent. Nombreuses sont les
espèces particulières aux pays sud-méditerranéens : c'est le cas
de diverses Huîtres, Plicatules ; de certains gastropodes; et sur
tout d'innombrables oursins irréguliers (Hemiasters) ; ou enfin,
parmi les polypiers, des curieux Aspidiscus; —
mais
les formes
classiques de Céphalopodes, en divers gisements, permettent de
distinguer les zones paléontologiques habituelles.
Ces circonstances heureuses font du Cénomanien l'étage
sédimentaire le plus typique, le plus facile à reconnaître, de
l'Afrique du Nord.
Turonien.
Il y a moins d'uniformité pour le Turonien, dont la présence
est douteuse en quelques points : par exemple au sud et au
nord de la chaîne des Biban (de l'Ouarsenis aux Portes de Fer;
autour d'Aïn Bessem ; dans l'Atlas mitidjien). L'étage passe
inaperçu, à cause de la rareté des fossiles caractéristiques et de
l'absence de changement lithologique important, à la partie
supérieure du Cénomanien. Parfois aussi le groupe suivant
« ravine » celui-ci; en ce cas, le Turonien a bien disparu.
Exceptionnellement au Maroc (Imi n'Tanout), et partout où
il est dans l'Atlas saharien, cet étage joue un rôle topographi
que remarquable. Il donne des corniches calcaires, couronnant