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GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
en conglomérats très irréguliers,
mêlés de grès et d'argiles. La
cimentation n'est pas constante, et l'on trouve parfois des cail-
loutis libres et des sables. A titre exceptionnel s'associe, non
loin de la localité-type de Bouïra,
très pure (Montmorillonite).
une argile smectique blanche
La teinte rouge, prédominante, est caractéristique du Bouï-
rien. Elle l'a fait confondre, parfois,
avec du Trias ou avec du
Miocène supérieur. Ailleurs, il est passé inaperçu à cause de sa
ressemblance avec l'alluvion quaternaire.
Le Bouïrien, ou Oligocène supérieur continental, est bien
développé au Maroc,
au sud de Marrakech : il joue un grand
rôle dans le Haouz, de Tamesloht à Amismiz, jusqu'à l'ouest
et au nord d'Imi n'Tanout;
dépit de son épaisseur très réduite,
peut-être aussi vers le Tadla. En
sa présence est certaine dans
le R'arb : entre le Jurassique et le Néogène marin, près de Petit-
jean. On le trouve, en Oranie, dans la Basse Tafna et dans le
bassin de l'Habra (les Trois rivières) : entre Aïn Fekane et Bou
Hanifya. Sa plus grande extension,
outre les Plateaux de Mé
déa, des Béni Sliman et de Bouïra, correspond aux régions du
Hodna et du Plateau Sétifien, où nous l'avons précisée sur une
carte paléogéographique. Il est absent du Bassin de Constan
tine (malgré l'indication portée sur certaines cartes géologiques).
De rares témoins demeurent dans l'Aurès (mais point au sud
de la montagne) ; dans la région d'Aïn Fakroun et de Souk
Ahras (Chebkha des Sellaoua, Gambetta, etc.). On ne peut
pas affirmer sa présence en Tunisie.
L'importance du Bouïrien tient à son faciès très spécial, à sa
forte individualité et à l'extension considérable de ses affleu
rements. (V Pl. XI).