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286 GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
pent la plaine du Saïs (autour de Meknès et de Fès), et son
prolongement oriental (plateaux d'Aïn Sbitt) ; la plaine de Ta-
frata (moyenne Moulouya) ;
et la partie nord de celle des Trifa.
On en retrouve sur le Plateau sétifien, dans l'actuel « Pays des
lacs ». On en relève aussi des traces dans le Hodna occidental.
Il est évident que ces roches blanches, à grain fin, résultent
d'une sédimentation purement chimique, en eau calme ; tandis
que les dépôts détritiques correspondent à des vallées affluentes,
ou aux zones bordières des lacs récepteurs.
X
Quaternaire
Les formations quaternaires sont rarement des terrasses flu-
viatiles,
qui trouvent peu de place dans les vallées de ce pays
mal irrigué. Le Maroc, possédant de véritables fleuves, fait à
peine exception. Les terrasses de l'Oum er Rebia, du Sebou,
de la Moulouya, font piètre figure devant celles de la Garonne
ou de l'Ariège.
Par contre, des dépôts continentaux de remplissage collu-
vien, jetés en vrac, caractérisent les immenses surfaces step-
piennes inter-atlasiques. Ce sont des terres à peine rougeâtres
(le plus souvent), mêlées de cailloutis informes,
peu ou point
cimentés. Leur épaisseur dépasse quelquefois 100 et 150 mè
tres. Certains puits ordinaires, de plus de 90 mètres, les mon
trent dépourvues d'eau par défaut de perméabilité (1).
(1) L'extension des dépôts quaternaires (pleistocènes et récents) est repré
sentée sur la planche coloriée du « Schéma structural ». On a négligé de figu
rer d'étroites surfaces au cœur de la zone plissée de l'Atlas saharien.