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ESQUISSE DU SAHARA 235
Depuis le milieu des temps nummulitiques, jusqu'à l'époque
actuelle, le Sahara n'a été le théâtre que de phénomènes de
lithogénèse aberrants. Parmi les derniers sédiments, accumulés
quelquefois sur des centaines de mètres d'épaisseur,
gue en superpositions nombreuses —
soit
on distin
aux flancs des « ba-
ten » ou des « gour » , soit dans les sondages artésiens —
les
diverses catégories de dépôts fluviatiles, lacustres, hydrother-
maux, chotteux, éoliens, dont la réunion inaccoutumée donne
r> une grande partie du désert sa physionomie caractéristique.
Le nom de « Terrains sahariens » mérite d'être conservé à ces
formations continentales postérieures au Miocène moyen.
La coexistence, ou la succession répétée,
naires, de phénomènes fluvio-chotteux et éoliens,
au cours des millé
attestés par
la nature même de ces formations, est d'autant plus remarqua
ble qu'elle semble s'être manifestée une première fois, avec des
modalités peu différentes, dans le long intervalle entre la régres
sion houillère et la transgression cénomanienne.
Nous ne saurions trop
marquer ces preuves de la haute anti
quité du régime désertique dans les Territoires du Sud de l'Al
gérie.
L'existence d'une « Mer saharienne »,
Pléistocène, demeure toujours improbable,
tiré des gisements épars de Cardium edule.
pendant ou après le
malgré l'argument