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ESQUISSE DE LA BERBERIE 277
Bassin du Hodna et Pays des Lacs. Des lambeaux, parfois con
sidérables,
1 .500
sont portés à des altitudes souvent supérieures à
mètres dans les massifs de l'Ouennougha, des Monts du
Hodna, de Batna, de l'Aurès. A l'est de Khenchela il ne reste
que de rares témoins : les derniers près de Meskiana, de Clair-
fontaine, de Morsott, (vers la limite orientale du Pays des Lacs).
Au nord-est de cette région,
plusieurs jalons conduisent à la
frontière tunisienne par : Aïn Fakroun, Sedrata, le sud de Souk-
Ahras. Nous avons découvert le plus lointain à Chabet Ballout
(N. de Sidi Bader).
Il pourrait s'en trouver encore dans les chaînons méridionaux
de la Khroumirie. On en a signalé, du reste, dans la Tunisie
septentrionale et centrale; et jusqu'au Cap Bon. Les faciès et
les faunes sont ceux de l'Algérie.
Le Cartennien n'est pas complet partout. Il ne reste, le plus
souvent, sur les bords des bassins, que des formations détri
tiques ou biolitiques ayant appartenu à des cordons littoraux,
transformés en poudingues; à des plages dont le sable est de
venu grès; à des « trottoirs d'algues » (Lithothamnium) , en
beaux bancs calcaires.
Quand l'épaisseur totale est sérieuse —
elle
atteint souvent
des centaines de mètres — et qu'il y a concordance de strati
fication, les assises les plus élevées,
superposées à une zone
argileuse ou argilo-gréseuse, redeviennent généralement des
conglomérats et grès grossiers, attestant la fin,
ou le renou
vellement, du cycle sédimentaire. Ces couches cessent alors
d'appartenir au Néogène inférieur. Elles correspondent au
groupe moyen et même supérieur. C'est,
en particulier, ce qui
se présente dans la partie orientale du Hodna et dans l'affleu
rement extrême sud -est, près de Biskra (Branis).