61414 T 2 .14.pdf

302 GEOLOGIE ALGÉRIENNE
III
Temps néozoîques
Une telle réduction du domaine marin, lentement réalisée au
cours des époques crétaciques,
n'offrait guère la possibilité d'un
retrait plus grave durant la période Nummulitique, qu'une tran
sition insensible rattache à la précédente. Les seules différences
résident dans le moindre développement du golfe et des lagunes
à gypse du Bas-Sahara ; dans la fermeture du détroit de Haute
Moulouya et l'ouverture, compensatrice, d'un détroit sud-
rifain.
D'abord, la mer des Phosphates (qui est peut-être en partie
contemporaine de la fin du Crétacé ; mais qui correspond cer
tainement aussi au début du Nummulitique) est par places trans-
gressive dans le Maroc central et méridional. Partout ailleurs,
son étendue régresse. Elle ne paraît pas avoir couvert les zones
telliennes au nord de leur axe approximatif : cette longue
« Chaîne des Biban » tout près de laquelle des indices locaux
d'émersion ne semblent pas douteux. (V. Pl. XVII).
Le premier tiers de la période Nummulitique voit une légère
offensive de la mer, précisément au nord de cette fragile bar
rière des Biban. Quelques îles demeurent,
autour desquelles
s'accumulent des conglomérats littoraux : le Djebel Chenoua,
le Djurdjura, la chaîne Numidique. Au Maroc enfin, le golfe
de Timhadit suggère un allongement vers l'est de l'
échancrure
du golfe du Tadla, durant le Lutétien.
A l'âge suivant (Medjanien-Numidien) le Maroc paraît aban
donné par l'océan, à l'exception du détroit sud-rifain, qui
s'était approfondi. Le Bras de mer algérien, déformé, rétréci