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GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
Si l'on veut connaître la géographie nord-africaine à la fin
de l'ère paléozoïque, il est nécessaire de tenir un compte sé
rieux des modalités de la sédimentation permienne en Méditer
ranée et sur l'Europe occidentale. Sans quitter les territoires
français, l'étude de certaines régions de la Côte d'Azur (Mau-
res-Estérel), des Pyrénées, du Massif Central (Autunois, Lo-
dève), fournit de précieux enseignements. On ne saurait né
gliger, non plus, d'autres observations recueillies à l'étranger.
Ces données diverses permettent de soupçonner que la répar
tition des terres et des mers à l'époque permienne soumettait
l'Afrique du Nord à peu près entièrement au régime continental.
II
Temps mésozoïques
Les dépôts triasiques sont absents du Sahara, sauf dans le
Sud Tunisien. En Berbérie, où ils abondent, ils représentent
presque toujours le remplissage de lagunes, dont la communi
cation temporaire avec la mer devait être difficile. L'éparpille-
ment des « pointements » de Trias —
avec
leurs gypses, leurs
sels gemmes, leurs argiles bariolées riches en oxydes métalli
ques, leurs calcaires fortement magnésiens — fait
songer à une
multitude de Mers Mortes (car des produits bitumineux ne sont
pas rares dans ces amas de roches hétéroclites).
On ne pourrait conclure à une continuité effective entre ces
flaques d'eaux sursalées,
car les sédiments triasiques font in
dubitablement défaut, en maint endroit, à la base des terrains
secondaires. Pourtant, des communications temporaires ont pu
s'établir çà et là entre ces marais salants. Quelques-uns même
ont reçu sans doute des incursions de la mer. Des traces de
réelle sédimentation marine sont connues près de Constantine