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étudiants américains cités en 2001 dans le magazine Süddeutsche Zeitung. Interrogés par ces étudiants qui les recevaient sur leur campus, des jeunes Allemands ont été surpris des questions : « Hitler est-il toujours votre président ? » ou « Rencontrez-vous des difficultés à la frontière entre l’Allemagne et la Chine ? » — De là à sacrifier au culte des ancêtres… — Mais si : c’est une bonne perspective. Et puis, plus nous avançons dans la vie, plus les morts nous entourent. Arrive même un moment où nous connaissons plus de morts que de vivants. Nous cheminons avec ce cortège de fantômes familiers, et les livres savent les ressusciter. Drieu n’a peut-être jamais eu autant de volume que dans Présence des morts de Berl ou La Panoplie littéraire de Frank. Quand je sors de ma rue parisienne, près des anciennes Halles, je sais que Victor Hugo, à tel endroit, alors qu’il écrivait Notre-Dame de Paris, a vu de ses yeux, en 1832, la barricade de la rue des Petits-Carreaux dont il se servira dans ses Misérables. Je sais aussi que sur le quai, là, en face de la tour de l’Horloge, des marchands vendaient sous la Terreur les cheveux des décapités, dont on faisait des perruques. Les murs de nos villes, les collines, les lieux sont imprégnés de souvenirs très vifs. — Le monde contemporain, tout de même, n’a plus grandchose en commun avec ces siècles révolus… — Là encore, vous faites erreur. L’essentiel n’a pas changé, et nous n’avons guère évolué depuis Homère. Si la redoutable avancée technique va, à terme, modifier la cervelle des futures générations, on peut avancer que Cicéron avait prévu l’action néfaste des écrans. — Soyez sérieux cinq minutes ! Cicéron vivait au premier siècle de notre ère, et je ne l’imagine pas devant la télé ! — Mais lui, si. Dans le Comment réussir à échouer de l’excellent Paul Watzlawick, l’une des sommités de l’école de Palo Alto, je lis ce court texte de Cicéron, assez troublant : « Si nous sommes contraints, à chaque heure, de regarder ou d’écouter d’horribles événements, ce flux constant d’impressions affreuses privera même le plus délicat d’entre nous de tout respect pour l’humanité. » 250
— Il ne l’a pas bidouillée, sa traduction, votre professeur ? — Ce n’est pas son genre. — Bon. Mais le présent ? — Pour le traiter il y a le journalisme. Je préfère les reportages de Dos Passos à ses romans. — Si je ne suis pas convaincu ? — Je ne cherche pas à vous convaincre. — Vraiment ? — Je m’en fiche, je m’en contrefiche et je m’en archicontrefiche. Voyager dans le temps est un plaisir de gourmet. 251
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PATRICK RAMBAUD L’ABSENT Roman BE
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À Tieu Hong, À Messieurs Paul Mor
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— L’armée n’y sera pas avant
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CHAPITRE PREMIER Les conspirateurs
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et grenadiers de la Garde encadraie
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« L’Empereur, y lisait-on, march
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Louis XVIII. Celui-ci lui avait con
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Prétextant un excès de fatigue, a
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— Je terminerai ce que j’ai com
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— Pas de parents, même lointains
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qui servir. Le canon a ses charmes,
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une large partie de la nuit au whis
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gouvernement installés à Blois ?
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Il avait remis la perruque et la re
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lessés, civils cette fois, encombr
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— Justement, intervint Octave, ce
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— L’Empereur… — Oui ? — I
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Michaud les reçut en tablier de cu
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Octave s’accoudait à la rambarde
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Octave se réveilla avant le jour.
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Les trois comploteurs entrèrent da
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— J’ai avec moi un général pr
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Les armées alliées étaient entr
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de plus en plus nombreux à arborer
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— Elle vous a reçu, je suppose,
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vraisemblable domestique, avec un f
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congédia les deux colonels qui l
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— J’ai pas envie qu’on me le
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CHAPITRE II En cage Dans la longue
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— Il a eu du mal à rencontrer le
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favorite, quand on l’avait transf
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Napoléon avait la tête penchée,
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Soucieux, Berthier examinait les ca
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littéraires, recopiait Plutarque,
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Monseigneur le comte d’Artois, c
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à sa culotte blanche, entre deux b
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Tuileries qu’on avait déniché d
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Octave avait pris le sac et l’ouv
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— Ensuite ? — L’Empereur veut
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oui, je vais lui dire ! » Il rép
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Il marche dans la pièce, jette à
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— Une mauvaise nouvelle. — Les
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eniement avec l’état-major alli
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voilà ce qui les mène, avec leurs
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— Savez-vous combien de dangers e
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Bassano lui apporta les derniers é
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Rambouillet, ce que Napoléon n’a
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Corse, mais il renâclait. « Me fo
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— Qu’est-ce qu’il a ? — Des
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CHAPITRE III En route « Un homme n
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plissant le front, quand Dioclétie
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cabriolet attelé ; plus petite, pl
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— Ils empêchent l’impératrice
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lettres d’or de furieuses victoir
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Le peuple de Nevers était descendu
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commissaires étrangers, peu habitu
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invisible : tellement de scènes si
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— Colonel, dit-il, notre convoi a
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Ce brave Montagnac rameuta son faib
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— Montrez-vous, dit encore l’Em
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collines, la route est plate et san
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— Pardi ! Nous sommes à cheval d
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— Et s’ils donnent l’assaut ?
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personnage sévère en redingote de
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Il lança un écu à son effigie qu
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— Et moi, captain, je ne demande
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— Ah oui… — Eh bien déployez
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CHAPITRE IV En exil Porto Ferraio t
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— Attends ! Ils hissent un drapea
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Avec son allure italienne, les tons
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consenti par toutes les Puissances.
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chemise trempée collait à son dos
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de porter lui-même à l’imprimer
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gobelet il devint nostalgique, M. P
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dans les voiries à ciel ouvert. C
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cancanier, gros mangeur et volontie
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— Les taudis, à Paris, j’en ai
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Vandales, les Génois, le roi de Na
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plus vive apparut sur les murailles
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— Elle est restée à Porto Ferra
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— Patriote, oui. — Voulez-vous
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poussières, la peinture, le ciment
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M. Pons s’enflammait. La présenc
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enverraient un émissaire, et qu’
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Ils allèrent tous les trois se pro
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Napoléon prit le bol, y porta ses
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— Forli écrit ses messages au ju
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savait où poser le sabot dans les
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etenu ces fables, un mélange des m
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une alliance avec Murat, tenter de
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lis : Pour le faste et la mollesse,
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mais comme un parvenu, le représen
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plutôt joyeux, autour d’une rume
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Sur la place d’Armes, les habitan
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fontaines qui bouillonnaient dans l
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Le fâcheux se perdit en courbettes
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Napoléon sortit la bonbonnière qu
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— Vous ne m’aviez pas dit que v
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Longone. Ils ont peut-être même r
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Page 206 and 207: centaine, rangés en file, qu’on
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Page 214 and 215: douanes était à l’attache. Ils
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Page 254 and 255: • Charles Pierre François AUGERE
Page 256 and 257: • Louis Chardigny, Les Maréchaux
Page 258 and 259: • Robert Christophe, Napoléon em
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