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RAPPORT - SFRMS

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– 21 –Le rapport scientifique rappelle sur ce point que l’analyse de la consommation enpsychotropes ne peut pas être dissociée du contexte de forte consommationmédicamenteuse en France.1. Les prescriptions témoignent du rôle majeur de la médecinegénérale dans la prise en charge des troubles psychiques.Une des données importantes mises en évidence par le rapport scientifiqueest la prépondérance de la médecine générale dans la prescription de médicamentspsychotropes : plus de 80 % des prescriptions sont le fait de médecins généralistes.Ce chiffre prouve l’importance de la participation de la médecine généraleà la prise en charge de la morbidité psychiatrique. En effet, hors usagesspécifiques (telle que l’utilisation d’antidépresseurs dans certains traitementscontre la douleur), les psychotropes ont pour seule indication le traitementsymptomatique des troubles mentaux.Les enquêtes relatives aux pratiques de prescriptions montrent par ailleursque les médecins généralistes sont amenés à établir cette prise en charge dans lecadre du traitement de maladies organiques : dans 80 % des ordonnances, laprescription de psychotropes est en effet associée à la prescription de médicamentsappartenant à d’autres spécialités médicales relevant souvent du traitement demaladies chroniques.Cette situation témoigne d’une ouverture manifeste des médecinsgénéralistes aux questions de santé mentale, mais comporte un certain nombre derisques :– risques liés au défaut de diagnostic spécialisé, face à des pathologiesdont l’identification est parfois difficile à faire. Pour les sujets répondant auxcritères de troubles dépressifs, seul un quart a bénéficié du traitement de référence(antidépresseur) ;– risques liés aux modalités d’emploi de médicaments. Le rapport d’étudesouligne que l’initiation d’un traitement antipsychotique paraît s’être banalisé enmédecine générale, alors que les conditions d’utilisation définies par lesautorisations de mise sur marché sont relativement restreintes. Par ailleurs, 43 %des assurés sociaux ayant bénéficié d’un remboursement pour un médicamentpsychotrope en 2000, ont reçu une ordonnance prescrivant plusieurs types depsychotropes. Cette proportion est manifestement trop élevée au regard desrecommandations actuelles qui visent à éviter la superposition des effets dedifférentes molécules ;

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