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RAPPORT - SFRMS

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— 68 —Les 4007 sujets interviewés étaient âgés en moyenne de 45 ans, etincluaient 52 % de femmes. La moitié des sujets (49,3 %) déclaraient prendreactuellement au moins un médicament, 11,5 % étaient des usagers actuels demédicaments « contre l’anxiété, le stress, pour dormir ou se relaxer », et 7,5 %étaient des usagers actuels de benzodiazépines. La plupart des utilisateurs(86,4 %) prenaient une seule benzodiazépine, 12,9 % en prenaient 2, et 0,7 % 3simultanément. La durée d’utilisation des benzodiazépines était de plus de 6 moispour 76,5 % des usagers, de 3 à 6 mois pour 6,9 % , d’une semaine à 3 mois pour9,6 %, et de moins d’une semaine pour 2,6 %. Dans la plupart des cas (88,7 %),les benzodiazépines utilisées étaient à demi-vie courte (donc a priori avec unedurée d’action brève), pour lesquelles le risque de survenue d’un syndrome desevrage est le plus élevé (cf. question 6).Les limites de l’étude sont liées à la méthode de recueil des informationspar téléphone, et au fait qu’aucune information n’est disponible sur lescaractéristiques des non-participants. Son intérêt est de montrer que la coprescriptionde benzodiazépines n’est pas exceptionnelle (près de 15 % desusagers), et que plus des trois quarts des usagers prennent ces produits depuis plusde 6 mois.c) Neuroleptiques/antipsychotiquesLa quasi-totalité des études sur l’usage des neuroleptiques etantipsychotiques ont été conduites sur des populations de sujets sélectionnés sur labase d’une consultation ou d’une hospitalisation psychiatrique 17-22 . Ces étudesmontrent que les neuroleptiques atypiques (ou antipsychotiques de2 ème génération) sont actuellement plus prescrits que les neuroleptiquesconventionnels, et ce dès le premier épisode psychotique.À notre connaissance, une seule étude publiée évaluant l’usage desantipsychotiques a été conduite sur un échantillon représentatif de la populationgénérale 23 . Un échantillon de 500 ordonnances incluant la rispéridone,consécutivement remboursées à partir du 1 er janvier 2001, a été sélectionné à partirde la base de données de la CNAM-TS (Caisse Nationale d’Assurance Maladiedes Travailleurs Salariés) en Aquitaine. Il s’agissait d’une étude transversale, sansrecueil de données sur le début de la prescription de rispéridone, doncl’échantillon inclut à la fois les prescriptions prévalentes (renouvellement) etincidentes (initiation de traitement). Les données enregistrées par l’assurancemaladie ne permettent pas de connaître la posologie (qui peut uniquement êtreapproximée par le nombre de boites délivrées par unité de temps) et le diagnostic.Cette étude montre que l’antipsychotique est très souvent prescrit en associationavec un antidépresseur (42,8 %), en particulier de type ISRS, alors qu’aucuneétude n’a évalué l’intérêt ou les risques de ce type d’association. La coprescriptionavec un médicament anticholinergique visant à réduire les effetssecondaires neurologiques (extra-pyramidaux) est également fréquente (22 %), ycompris chez des patients traités avec des doses faibles ou modérées, alors qu’undes arguments pour justifier la prescription de ces nouvelles molécules est la rareté

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