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RAPPORT - SFRMS

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— 337 —ces substances. Il n’existe actuellement aucun argument clinique ouépidémiologique permettant d’affirmer qu’un syndrome de dépendance pourra êtreinduit par les antidépresseurs, tout au moins tel que défini par les critèresdiagnostiques précédemment mentionnés (Tableau 104). A noter toutefois que cepoint fait l’objet d’une controverse : il a été suggéré que la modification descritères de dépendance entre le DSM-III-R et le DSM-IV, selon laquellel’existence d’un syndrome de sevrage ne suffit pas à poser le diagnostic dedépendance, ait pu être introduite pour ne pas pénaliser les antidépresseurs de typeISRS : les symptômes survenant à l’arrêt du traitement définissant ainsi unsyndrome de sevrage et non une pharmacodépendance 14 .2. Recommandations pour la conduite des sevragesLa stratégie actuellement préconisée pour éviter la survenue d’unsyndrome de sevrage aux antidépresseurs est la diminution très progressive desdoses, par exemple en réduisant la posologie d’un quart toutes les 4 à 6 semaines,voire encore plus lentement en cas de survenue de symptômes, particulièrementdans les dernières phases de diminution.Il est essentiel que les prescripteurs et les usagers soient mieux informésconcernant l’existence de ce syndrome, et de sa fréquence élevée de survenue. Eneffet, l’existence d’un syndrome de sevrage aux antidépresseurs et de saprévention restent encore méconnues de certains prescripteurs, pouvant entraînerdes erreurs diagnostiques, et la prolongation injustifiée de prescriptions.D. DONNÉES EPIDÉMIOLOGIQUES CONCERNANT LA DÉPENDANCE ETL’USAGE DETOURNÉ DE MÉDICAMENTS PSYCHOTROPES1. Rapports d’activité des centres spécialisés de soins auxtoxicomanesDes rapports d’activité sont régulièrement réalisés sur les personnes prisesen charge par les CSST (Centres Spécialisés de Soins aux Toxicomanes),structures qui ont pour mission d’assurer la prise en charge médico-psychologiqueet socio-éducative des usagers de drogues mais aussi l’accueil, l’orientation,l’information de ces patients, et le soutien à l’environnement familial 15-17 .L’OFDT est en charge de la saisie et de l’exploitation des données issues desrapports d’activité transmis par ces structures à la DGS.Le mésusage de médicaments psychotropes (opiacés exclus) est à l’origined’un nombre très réduit (4 % à 5 %) des prises en charge liées à l’usage dedrogues en produits « primaires » (c’est à dire cité en 1 er pour la demande de priseen charge). Le pourcentage est également réduit (7,5 % en 1999) pour les produitscités en second. Les produits en cause sont essentiellement les benzodiazépines(70 à 80 % des recours, plus souvent citées en produits secondaires que primaires).En 1999, les usagers pris en charge pour usage de médicaments en produit

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