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RAPPORT - SFRMS

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— 71 —antidépresseurs représentaient 5,6 % des psychotropes consommés et lesneuroleptiques moins de 2 %. Seuls 23 sujets (1,7 %) consommaient uniquementdes psychotropes.Les caractéristiques associées à l’usage de psychotropes au cours dudernier mois différaient en partie chez les hommes et les femmes. Lespsychotropes étaient plus fréquemment utilisés par des hommes vivant seuls,ayant des revenus mensuels inférieurs à 10 000 francs, souffrant d’une maladiechronique, et par les sujets non-buveurs ou buveurs excessifs (plus de 40ml/jd’alcool par jour) par rapport aux buveurs modérés. Chez les femmes, onretrouvait l’association avec un bas niveau de revenus et la non consommationd’alcool, ainsi qu’avec l’âge (plus élevé chez les consommatrices) et un basniveau d’éducation. Dans les deux sexes, l’intensité des symptômes anxieux etdépressifs était associée à l’usage de psychotrope. Les analyses évaluant l’impactindépendant de chacune de ces caractéristiques montrent que l’intensité dessymptômes anxieux est le seul facteur qui reste associé à l’usage de psychotropes.En d’autres termes, les associations mises en évidence avec les autrescaractéristiques sont en partie liées au fait que le niveau d’anxiété est plus élevéchez les sujets présentant ces caractéristiques (par exemple le fait de vivre seul,d’être dans une situation sociale défavorisée, etc..).Cette étude réalisée à partir des données collectées à l’inclusion a pourintérêt principal de souligner que les sujets âgés recrutés en population générale, etparticulièrement les femmes, sont très fortement exposés aux psychotropes. Lafréquence d’usage est même ici probablement sous-estimée du fait du biais desélection favorisant l’inclusion de sujets moins susceptibles de prendre cestraitements (niveau d’études et de revenus élevés). On ne dispose toutefois danscette étude d’aucune information concernant l’ancienneté de la prescription, nid’information très détaillée sur les types de psychotropes utilisés. Même si uneassociation est mise en évidence entre usage de psychotrope et présence desymptômes anxieux et dépressifs, les données sur l’état psychiatrique des sujetssont succinctes, et se limitent à des scores obtenus par des échelles d’autoévaluationde symptômes, qui ne permettent pas de déterminer si les sujetsprésentaient des troubles psychiatriques avérés.Une étude réalisée à partir des données collectées lors du suivi permet decompléter et préciser ces résultats 29 . Les sujets inclus en 1991 ont été revus pourune deuxième évaluation à deux ans (1993). Sur 1389 participants, 117 n’ont puété revus dont 7 pour causes de décès. Les sujets non revus avaient un niveaud’études plus bas que les sujets revus, et étaient comparables aux autres sujetspour les autres caractéristiques socio-démographiques et les antécédentsmédicaux. Un auto-questionnaire à renvoyer par la poste concernant l’utilisationde médicaments psychotropes a été remis au 1272 sujets revus à deux ans, etrempli de manière exploitable par 1265 d’entre eux. Dans cet autoquestionnaire,les sujets devaient préciser s’ils consommaient ou avaient consommé au cours des6 mois précédents des médicaments « pour se détendre, pour se calmer ou pourdormir (tranquillisants, somnifères, antidépresseurs ou autres )». Si la réponse

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