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RAPPORT - SFRMS

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— 249 —Chaque fois que des estimations issues d’études françaises étaientdisponibles (par exemple, incidence du suicide), ces données quantitatives ont étéutilisées pour l’analyse de décision (Tableaux 86, 87, 88). Concernant lesparamètres nécessaires à la réalisation de l’arbre pour lesquels aucune donnéequantitative n’était disponible, les hypothèses suivantes ont été faites :(i)(ii)Le fait que l’épisode dépressif majeur soit diagnostiqué diminue lerisque de suicide, quelle que soit la prise en charge proposée: surla base de l’estimation que le risque de suicide est multiplié par 40chez les sujets souffrant de dépression diagnostiquée ou non parrapport aux sujets de la population générale 92 , nous avonsconsidéré que le risque de suicide était multiplié par 20 foislorsque la dépression était diagnostiquée, tous types de prise encharge confondus.L’absence de traitement antidépresseur chez les sujets présentantune dépression diagnostiquée augmente le risque de suicide,conduisant à un risque de suicide 30 fois plus élevé chez ces sujetspar rapport à la population générale.(iii) Un traitement antidépresseur de durée adéquate diminue par six lerisque de suicide chez les sujets diagnostiqués par rapport àl’absence de traitement. Nous faisons donc ici l’hypothèse, plutôtpessimiste, que même en cas de traitement adéquat parantidépresseur, le risque de suicide ne revient pas au niveau debase de la population générale, et est cinq fois plus élevé.(iv) La prise de traitement antidépresseur sur une durée inadéquateaugmente de 50 % le risque de suicide par rapport à l’absence detraitement antidépresseur. Les sujets ayant arrêté le traitementavant le délai d’action de ce dernier n’ont, en effet, pas bénéficiédes effets bénéfiques du traitement (donc présentent au moins lamême probabilité que les sujets ne recevant pas de traitementantidépresseur) tout en subissant les effets indésirables pouvantsurvenir lors de l’instauration du traitement (insomnie, tensioninterne) qui peuvent favoriser un passage à l’acte. Nous faisonsdonc l’hypothèse, là encore plutôt pessimiste, qu’un traitement dedurée inadéquate augmente considérablement le risque de suicide,qui devient 45 fois plus élevé que celui de la population générale.(v) Des tentatives de suicide effectuées après le diagnostic d’épisodedépressif majeur multiplie par 5 le risque de suicide, par rapportaux sujets sans antécédent de tentative de suicide. La probabilitéde survenue d’une tentative de suicide a été estimée à partir durapport entre le nombre de tentatives de suicide et le nombre desuicides : 22 tentatives pour 1 suicide chez les adolescents ;

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