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RAPPORT - SFRMS

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— 325 —critères minima de durée et de fréquence représentent la moitié des situations (lecritère de durée minimum de 6 mois peut toutefois être discuté, dans certainessituations, la durée de prise en charge par une approche TCC pouvant être plusbrève).Malgré leur imprécision, ces estimations suggèrent que le nombre depersonnes ayant effectivement recours à ces approches thérapeutiques soitnettement inférieur à celui des personnes susceptibles d’en bénéficier, ne serait cequ’en considérant les prévalences des troubles psychiatriques avérés pour lesquelsles bénéfices d’un traitement psychothérapique structuré sont clairementdocumentés. Favoriser l’accès à ces approches thérapeutiques paraît donc légitime.Or, de même que le strict cadre nosographique ne permet pasd’appréhender les modalités d’usage et de prescription des médicamentspsychotropes, la présence d’un diagnostic psychiatrique n’est pas un critèresuffisant pour estimer qu’une personne peut bénéficier d’une approchepsychothérapique. Le champ potentiel d’application des psychothérapies débordeen effet largement ce cadre, avec pour conséquence que les risques de confusionentre les différents indications et niveaux d’intervention sont particulièrementimportants concernant ces approches thérapeutiques. Rouillon et Leguay 21(Annexe 13) rappellent qu’il convient de distinguer d’une part ce qui relève dutraitement des troubles psychiatriques (nécessitant une réponse médicopsychologique),des difficultés psychologiques (justifiant une approchepsychologique ou psychanalytique plus que psychiatrique) et des détressespsycho-sociales (nécessitant une réponse multidisciplinaire). D’autre part, lesniveaux d’intervention devraient différencier (i) l’aide et l’écoute pouvant êtreprodiguées par des aidants qui ne sont pas soignants, (ii) le soutien et le conseilprodigués par des professionnels de santé, et (iii) le travail psychothérapiquestructuré. Le développement des approches psychothérapiques en tantqu’alternative à un traitement psychotrope peut donc potentiellement relever deces différents niveaux : traiter un trouble anxieux tel qu’un trouble panique parune psychothérapie structurée type TCC plutôt que par antidépresseur ; privilégierla prise en charge de difficultés psychologiques ou psychosociales par du soutienou une psychothérapie structurée, plutôt que par une prescription d’anxiolytiqueou d’hypnotique.Le développement des prises en charge psychothérapiques nécessite demieux connaître l’offre de soin actuelle, et les perspectives de développement decette offre. Il faut de nouveau souligner l’absence d’indicateurs précis sur lenombre de professionnels qualifiés. Les questions relatives à la formation, à lareconnaissance, et à l’évaluation des psychothérapies dépassent le cadre de cetteétude, et nous renvoyons à l’article de Rouillon et Leguay (Annexe 13) concernantces points. Un élément en prendre en considération est toutefois celui de ladémographie psychiatrique, avec une réduction de 40 % du nombre de psychiatresen exercice dans les prochaines années, avec des estimations indiquant que cenombre passera de 13 000 au début des années 2000 à 8000 en 2020.L’augmentation récente du numerus clausus avec ouverture du nombre de postes

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