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RAPPORT - SFRMS

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— 242 —antidépresseurs n’étaient pas associés à une augmentation de la survenue deconduites suicidaires par rapport au placebo. L’accroissement du risque lié à lavenlafaxine s’expliquait principalement par la survenue plus fréquente d’idéationset non d’actes suicidaires. A noter que dans les essais, l’enregistrement des effetsindésirables reposait le plus souvent sur la déclaration spontanée des patients oude leurs familles et les conduites suicidaires n’étaient parfois pas enregistréescomme effets secondaires. Les auteurs soulignent que l’utilisation des donnéesd’essais thérapeutiques chez l’enfant reste difficile en raison de l’hétérogénéité desméthodologies et des variations importantes des taux de réponse aux traitementsactifs et au placebo dans les différentes études.Deux études ont évalué des traitements psychothérapiques. La premièreest intéressante parce qu’elle retrouvait, chez 88 adolescents ne prenant aucuntraitement médicamenteux, un taux d’incidence de conduites suicidaires proche deceux rapportés dans les essais des médicaments antidépresseurs (12,5 %) 68 . Cessujets ne rapportaient aucun projet suicidaire ni antécédent de tentative de suicideà l’inclusion.La seconde a comparé quatre groupes d’adolescents traités pourdépression par fluoxétine, thérapie cognitive et comportementale (TCC), les deuxou un placebo 61 . Les idéations suicidaires étaient améliorées de manière similairedans les groupes recevant un traitement actif. Cependant, les sujets des deuxgroupes recevant de la fluoxétine (avec ou sans TCC) rapportaient plusfréquemment des automutilations ou des pensées concernant des actesd’automutilation (OR 2,19 ; IC95 % 1,03-4,62).Etudes en population cliniqueUne étude récente a été menée dans la population danoise âgée de 10 à 17ans ayant reçu des antidépresseurs entre 1995 et 1999 (n=2 569) et une populationtémoin (n=50 000), à partir de quatre registres : le registre civil, le registre desmédicaments, le registre des décès et le registre hospitalier (comprenant égalementles soins ambulatoires dispensés par les services hospitaliers) 69 . La première partiede cette étude est constituée d’une analyse écologique qui montre une incidence desuicide stable malgré un accroissement important des traitements antidépresseurssur la durée de l’étude dans cette tranche d’âge. La deuxième partie s’estintéressée aux caractéristiques des suicides observés : aucun des enfants morts parsuicide n’utilisait d’antidépresseur dans les deux semaines précédant leur décès(deux prenaient des antidépresseurs au moment de leur suicide mais, du fait de ladurée du suivi, ces sujets avaient alors plus de 18 ans). Parmi les 19 suicides, 14étaient des garçons, aucun n’avait reçu de soin psychiatrique. Les cinq fillesavaient pris des antidépresseurs sur la durée de l’étude, quatre avaient étélonguement hospitalisées en psychiatrie et aucune n’avait comme diagnostic,principal ou secondaire, la dépression (deux « troubles psychotiques », un« trouble des conduites alimentaires » et un « trouble grave de la personnalité »).La dernière partie de l’étude évaluait le risque de suicide lié aux antidépresseursaprès prise en compte statistique des antécédents d’hospitalisation en psychiatrie,

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