13.07.2015 Views

RAPPORT - SFRMS

RAPPORT - SFRMS

RAPPORT - SFRMS

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— 238 —La NIMH Collaborative Depression Study a suivi 643 sujets, pendant plusde quatre ans, souffrant de dépression, traités ou non par antidépresseur 35 . L’usaged’antidépresseur est associé à une diminution non significative des conduitessuicidaires, celles-ci étant liées à la sévérité de la psychopathologie et auxantécédents de tentatives de suicide.Une étude rétrospective de 521 patients traités par un même psychiatrepour dépression entre 1978 et 2000 a comparé les taux des conduites suicidairespendant et après l’arrêt des traitements antidépresseurs 36 . Elle montre que cerisque est multiplié par un facteur cinq après l’arrêt des antidépresseurs, qu’ils’agisse d’une rechute, d’un effet rebond, d’un sevrage, ou d’une inefficacité dutraitement à l’origine de l’arrêt. Il n’existait pas, sur ce plan, de différencesignificative entre ISRS et tricycliques.Trois études ont utilisé les données de la General Practice ResearchDatabase au Royaume-Uni, qui collige les informations collectées par plusieurscentaines de médecins généralistes 37-39 .La première s’est intéressée aux sujets ayant eu une première prescriptiond’antidépresseur entre 1993 et 1999 37 . Elle montre une augmentation du risque detentative de suicide dans le premier mois de traitement et, particulièrement dansles neuf premiers jours, avec un risque multiplié par quatre par rapport aux sujetstraités depuis au moins 90 jours ; le risque n’étant pas augmenté à l’arrêt dutraitement.Une étude cas-témoin intra-cohorte a comparé la survenue d’actesautoagressifs et de suicide chez 145 095 sujets souffrant de dépression ayant euune première prescription d’antidépresseurs (ISRS et tricycliques) entre 1995 et2001 38 . Par comparaison aux tricycliques, les ISRS sont associés à un risque accrud’actes auto-agressifs chez les sujets de moins de 18 ans (OR de 1,6 ; IC95 % 1-2,5), mais pas dans l’échantillon total (OR de 0,99 ; IC95 % : 0,9-1,1). Le risquede suicide est moindre sous ISRS que sous tricycliques dans l’ensemble del’échantillon (OR de 0,6 ; IC95 % 0,3-1,3).La dernière étude avait pour objectif d’évaluer si le choix del’antidépresseur était influencé par un profil de risque suicidaire, en comparant lesfacteurs de risque suicidaires chez des sujets recevant de l’Effexor ® (n=27 096),du Prozac ® (n=134 996) et du Seropram ® (n=52 035) 39 . Les patients traités parEffexor ® avaient davantage d’antécédents de tentatives de suicide etd’hospitalisations en psychiatrie pour dépression que ceux traités par les autresproduits. Ainsi, au Royaume Uni, l’Effexor ® semble préférentiellement prescritpar les médecins généralistes à des patients à haut risque suicidaire.En Nouvelle-Zélande, 57 361 patients traités par antidépresseurs ont étéidentifiés dans la base de données du College of General Practitioners ResearchUnit et suivis pendant 120 jours 40 . Les sujets ayant des conduites suicidairesétaient comparés à ceux n’en ayant pas. Après la prise en compte dans les analyses

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!