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RAPPORT - SFRMS

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— 324 —la durée d’exposition aux médicaments psychotropes n’a été développé, que cesoit en France, dans un pays européen, ou dans un autre pays.C. SYNTHÈSELes alternatives thérapeutiques aux médicaments psychotropes serésument essentiellement aux psychothérapies, et à la promotion des mesureshygiéno-diététiques. Les autres techniques thérapeutiques biologiques (ECT,photothérapie, stimulation magnétique transcrânienne) ne concernent qu’unefraction très restreinte de la population. A notre connaissance, aucun essaithérapeutique n’a à ce jour permis d’évaluer l’efficacité des traitementshoméopathiques sur les symptômes et troubles psychiatriques. Indépendammentdu critère pharmacologique d’efficacité, il faut néanmoins souligner qu’enconditions réelles de prescription, ces traitements homéopathiques représententune réelle alternative thérapeutique à la prescription de médicaments psychotropes« allopathiques » chez des usagers attendant une réponse médicamenteuse à desplaintes dans la sphère psychique et comportementale, plaintes qui en l’absence detrouble psychiatrique avéré, ne relèvent pas d’un traitement psychotrope. Il n’estactuellement pas possible d’estimer le nombre de sujets « évitant » le recours auxmédicaments psychotropes par la prescription de médicaments homéopathiques.Cette information serait fort utile pour évaluer l’impact de mesures éventuelles dedéremboursement de ces spécialités, qui risqueraient d’entraîner les usagers et lesprescripteurs à se tourner vers la prescription de médicaments psychotropesremboursés. Le même raisonnement peut être appliqué pour les autres méthodesthérapeutiques non allopathiques, telles que la phytothérapie. On peut ainsi sedemander si l’impact du déremboursement récent de spécialités telles quel’Euphytose ® , dont le coût était modéré, a été réellement évalué, aussi bien entermes économiques, qu’au niveau du risque de substitution de cette prescriptionpar celles de médicaments hypnotiques et anxiolytiques. Il faut rappeler quel’Allemagne, qui est le pays européen avec le plus faible niveau d’usage depsychotropes, est aussi celui où la phytothérapie est la mieux remboursée.Il y a de ce point de vue une incohérence politique à prétendre vouloirdiminuer l’exposition aux anxiolytiques et hypnotiques en France quand, dans lemême temps, on prend la décision de dérembourser des alternatives acceptablesdans certaines de leurs indications.Les enquêtes sur le recours aux psychothérapies indiquent que 5 à 10 %des personnes résidant en France ont suivi au cours de leur vie unepsychothérapie. Ces estimations reposent exclusivement sur du déclaratif et nepermettent pas d’explorer avec précision l’approche effectivement utilisée.L’enquête BVA montre que dans la moitié des cas, le psychothérapeute est unpsychiatre, mais sans fournir de précisions sur le remboursement ou non des actesde psychothérapie, ni sur le fait qu’il s’agit ou non d’une prise en chargepsychothérapique exclusive (sans prescription conjointe de médicaments).L’enquête MGEN permet de préciser que les psychothérapies répondant à des

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