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RAPPORT - SFRMS

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— 331 —Tableau 105. Critères diagnostiques du syndrome de sevrage à une substance psychoactiveselon la CIM-10G1. Mise en évidence d'une interruption ou d'une réduction récente de la prise d'une substance, dont l'utilisationantérieure était répétée, et habituellement prolongée et/ou importante.G2. Présence de symptômes et de signes correspondant aux caractéristiques connues d'un syndrome de sevrageà une ou plusieurs substances données.G3. Ne peut pas être attribué à une affection somatique sans rapport avec l'utilisation d'une substance psychoactive,et ne peut pas être mieux expliqué par un autre trouble mental ou un autre trouble du comportement..3. Implications concernant les psychotropesLa distinction entre syndrome de dépendance et syndrome de sevrage estessentielle concernant les psychotropes. La survenue d’un état de dépendance peutêtre considérée comme une complication, concernant une minorité de sujetsexposés à ces substances, et qui va demander une prise en charge spécifiquesimilaire à celle mise en œuvre pour tout sujet développant des conduitesaddictives vis à vis d’une substance psychoactive. Le risque de survenue d’unedépendance concerne essentiellement les anxiolytiques et hypnotiques de lafamille des benzodiazépines 2 . Cependant, peu de sujets utilisant desbenzodiazépines dans un but thérapeutique de manière prolongée répondent auxcritères de dépendance ; ils doivent, en revanche, affronter la possibilité d’unsyndrome de sevrage en cas d’interruption brutale du traitement, sevrage qui peutles amener à poursuivre l’usage pour éviter la survenue de ces symptômes. Entermes de santé publique, les besoins de soins de la population concernent doncessentiellement la prévention et la prise en charge des syndromes de sevrage.L’utilisation prolongée à dose thérapeutique des médicamentspsychotropes des autres classes, en particulier les antidépresseurs ou lesthymorégulateurs antiépileptiques, expose également au risque d’un syndrome desevrage en cas d’arrêt brutal. Toutefois, ces autres médicaments ne génèrent pasde dépendance au sens strict du terme, définie comme un mésusage avec perte decontrôle de la consommation, avec des conséquences délétères sur l’état de santéet/ou le fonctionnement psychosocial. Font exceptions parmi les molécules de laclasse des antidépresseurs le Survector ® , retiré du marché du fait de son potentieladdictogène, et le Stablon ® (Cf. infra). Les psychostimulants commercialisés pourle traitement de l’hyperactivité (Ritaline ® et le Concerta ® LP) peuvent égalemententraîner la survenue d’une dépendance.

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