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RAPPORT - SFRMS

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— 253 —CommentairesCes résultats doivent être interprétés en tenant compte de plusieurs limitesinhérentes à cette approche méthodologique. Tout d’abord, du fait de l’absence dedonnées issues d’études françaises, nombre d’hypothèses ont été faites pour lesprobabilités ; pour pallier cette limite des analyses de sensibilité ont été réalisées,montrant que les résultats sont comparables même lorsque l’on fait varier cesvaleurs dans une fourchette assez large. Nous n’avons pas différencié dans lastratégie «pas de traitement antidépresseur » les sujets n’ayant aucun traitement,de ceux ayant un traitement médicamenteux autre qu’un antidépresseur (parexemple, anxiolytique, phytothérapie) ou un traitement psychothérapique ; nousavons fait l’hypothèse que la proportion de sujets bénéficiant de ces autrestraitements était identique dans les deux stratégies, ce qui n’est pas établi. Enfin,nous n’avons considéré que l’effet de deux événements survenant après lediagnostic sur le risque de suicide : la durée adéquate de prise de traitementantidépresseur et les tentatives de suicide effectuées après le diagnostic ; nousn’avons donc pas pris en compte d’autres événements (par exemple, survenued’un effet indésirable, dosage adéquat ou non) ou caractéristiques individuelles(par exemple, trouble lié à l’usage d’alcool ou de substances psychoactives) quipeuvent modifier le risque suicidaire.Cette étude montre cependant que l’instauration d’un traitementantidépresseur permet d’éviter un nombre important de suicides dans toutes lestranches d’âge considérées, à condition que près de la moitié des sujets traitésprennent ce traitement pendant une durée adéquate. Il convient de plus desouligner que ces résultats ont été obtenus avec des hypothèses peu favorables auxtraitements antidépresseurs : persistance d’un risque important de suicide même encas de traitement de durée adéquate ; augmentation majeure du risque en cas detraitement de durée inadéquate, supérieur à celui existant en l’absence detraitement. Ces résultats sont importants à prendre en considération dans le débatsur l’impact des antidépresseurs sur le risque suicidaire, car des campagnesmédiatiques disqualifiant ces médicaments, ou des mesures visant à restreindreleur usage dans les dépressions caractérisées pourraient contribuer à augmenter lamortalité par suicide en France.2. Médicaments psychotropes et accidents de la voie publiqueUne revue exhaustive de cette question ayant été faite dans le rapport d’A.Cadet pour l’OFDT (Cf. question 1), nous reprendrons ici les données issues de cerapport concernant les psychotropes et les accidents 98 .a) Données expérimentales et épidémiologiquesDans ce rapport, sont tout d’abord présentées des données expérimentalesissues de tests de laboratoire explorant le maintien ou l’altération des fonctions debase nécessaires à la conduite d’un véhicule parmi d’autres véhicules en

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