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RAPPORT - SFRMS

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— 243 —afin de réduire le biais de confusion par indication, une augmentation assezmarquée du risque de suicide mais non significative (du fait de la faible puissancestatistique) était mise en évidence (OR 4,47 ; IC95 % : 0,95-20,96).Au cours des études cas-témoins utilisant la base de données de la GPRDdécrites précédemment ciblant les nouveaux utilisateurs d’antidépresseurs, aucunsuicide n’est mentionné chez les sujets âgés de 10 à 19 ans. Dans la population dela GPRD, 15 suicides sont survenus dans cette tranche d’âge entre 1993 et 1999 ;aucun d’entre eux n’avait reçu d’antidépresseurs 38 .Une étude déjà évoquée, conduite aux Etats-Unis à partir des données deremboursement de soins 41 a inclus 5 107 épisodes de traitement antidépresseur desujets de moins de 18 ans entre 1992 et 2003. Dans les six mois de suivi, ondénombre 3 suicides et 17 tentatives de suicide graves (314 pour 100 000 épisodesde traitement, IC95 % : 160-468). Le risque de survenue des tentatives de suicidesuit, dans le temps, une courbe similaire à celle des adultes, avec un risquesupérieur dans le mois précédant le traitement, une réduction brutale de ce risquedans le premier mois de traitement puis un déclin progressif.Une autre étude rétrospective menée, également aux USA à partir desdonnées de remboursement de soins (Medicaid et Health Medical Organization),chez 24 119 sujets âgés de 12 à 18 ans avec un diagnostic de dépression majeureentre 1997 et 2003 70 montrait aucune augmentation du risque de tentative desuicide sous antidépresseurs. Les traitements d’une durée d’au moins 180 joursréduisaient, au contraire, le risque de tentative de suicide de manière significativepar rapport aux traitements courts (moins de 55 jours).Autopsies psychologiquesDans une autopsie psychologique menée aux USA, 12 de 49 adolescentsmorts par suicide (24 %) avaient reçu une prescription d’antidépresseurs, mais lesanalyses toxicologiques se sont révélées négatives pour les antidépresseurs chezl’ensemble d’entre eux 65 .Une seconde étude américaine a étudié les 58 décès par suicide ouaccident survenus entre 1993 et 1998 dans la ville de New York chez des sujets demoins de 18 ans 71 . Des antidépresseurs ont été détectés par analyse toxicologiquechez quatre d’entre eux (6,9 %) ; deux analyses étaient positives pourl’imipramine et deux pour la fluoxetine.Une étude suédoise a comparé 14 857 suicides et 22 422 morts d’une autrecause entre 1992 et 2000 50 . Chez les 52 sujets de moins de 15 ans morts parsuicide, sept (13,5 %) avaient une toxicologie positive pour des antidépresseurs,dont aucun ISRS. Chez les 326 sujets âgés de 15 à 19 ans victimes de suicide, 13(4 %) avaient une toxicologie positive pour des antidépresseurs, le risque associéaux ISRS étant inférieur à celui des autres antidépresseurs.

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