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RAPPORT - SFRMS

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— 361 —à optimiser l’usage et la prescription des médicaments psychotropes en France.Cette absence de (ou cette faible) coordination ne peut que favoriser un gaspillagede ressources, tant financières qu’humaines (par exemple, multiplication degroupes d’experts et de rapports), et ne permet pas de prioriser les actions etprogrammes. La carence la plus flagrante concerne la quasi-absenced’évaluation de l’impact des mesures et recommandations, ou de l’utilisationdes financements publics (tels que ceux accordés dans le cadre des Fondsd’Amélioration de la Qualité des Soins). L’application du « Plan pour lapsychiatrie et la santé mentale 2005-2008 » pourrait également permettred’optimiser les prescriptions or, seules quelques actions ponctuelles concernant lesmédicaments psychotropes sont actuellement mises en place dans ce cadre. Onpeut conclure qu’à ce jour, l’efficacité des quelques actions ponctuelles despouvoirs publics et de l’assurance maladie visant à lutter contre lesprescriptions inadaptées de psychotropes n’a pas été encore mesurée.Question 5 : « Quelles sont les alternatives thérapeutiques ? »Les enquêtes sur les psychothérapies dans la population françaisesuggèrent que le nombre de recours à ces approches thérapeutiques estnettement inférieur à celui des personnes susceptibles d’en bénéficier. Or,l’offre de soins concernant les psychothérapies structurées prises en charge par lescaisses d’assurance maladie va être drastiquement réduite dans les prochainesannées du fait de la réduction du nombre de psychiatres en exercice. Lespolémiques autour de la réglementation de la profession de psychothérapeute n'ontpas permis de dégager les conditions garantissant l'accessibilité géographique etfinancière à des psychothérapies réalisées par des professionnels qualifiés àhauteur des besoins, sur l'ensemble du territoire, aussi bien dans le secteur publicque dans l'offre libérale. La promotion des approches psychothérapeutiquescomme alternative aux médicaments psychotropes exige donc qu’une réflexions’engage rapidement sur les moyens à mettre en œuvre pour favoriser leurdéveloppement, et sur les missions des différents professionnels de santé.Hormis le cas d’une inefficacité démontrée ou d’un risque avéré, lestraitements homéopathiques et phytothérapiques représententindiscutablement, en pratique quotidienne, une alternative thérapeutique à laprescription de médicaments psychotropes « allopathiques » chez des usagersattendant une réponse médicamenteuse à des plaintes dans la sphèrepsychique et comportementale. Il n’est actuellement pas possible d’estimer lenombre de sujets « évitant » le recours aux médicaments psychotropes grâce à cesalternatives. Cette information serait cependant fort utile pour évaluer l’impactd’éventuelles mesures de déremboursement de ces spécialités, avec un risqueévident de report vers des médicaments psychotropes remboursés et parfois maltolérés. Il faut souligner que l’Allemagne, qui est le pays européen avec le plusfaible niveau d’usage de psychotropes, est aussi celui où la phytothérapie est laplus utilisée.

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