13.07.2015 Views

RAPPORT - SFRMS

RAPPORT - SFRMS

RAPPORT - SFRMS

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

– 23 –consultés directement dans le corps de l’étude scientifique annexée au présentrapport.3. Les risques liés au sevrage ne doivent pas être confondus avecles risques liés à la dépendanceLes usages abusifs, addictifs, détournés ou toxicomaniaques, qui fontl’objet d’un suivi par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé(Afssaps) et par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT),sont abordés du point de vue médical en termes de dépendance. Celle-ci, au sensstrict du terme, est définie comme un mésusage des médicaments caractérisé parune perte de contrôle de la consommation, malgré des conséquences sur l’état desanté ou le comportement social. Elle doit être distinguée du syndrome de sevrage.Un syndrome de sevrage est un ensemble de symptômes apparaissant lorsde l’interruption brutale de la prise d’une substance consommée de manièrerégulière et prolongée.En termes de santé publique, le problème majeur généré par l’usage demédicaments psychotropes n’est pas celui de la dépendance, laquelle ne concernequ’une très faible minorité d’usagers, mais celui de la prévention et du traitementdu syndrome de sevrage.Le risque concerne essentiellement les anxiolytiques et hypnotiques de lafamille des benzodiazépines. La fréquence d’apparition d’un syndrome de sevragechez les consommateurs chroniques de benzodiazépines se situe entre 15 et 26 %,mais les fréquences augmentent avec l’ancienneté du traitement (autour de 80 %pour des traitements supérieurs à 3 ans). Si les causes ayant motivé l’instaurationdu traitement n’ont pas significativement régressé et qu’une stratégie de sevragen’a pas été mise en place, les tentatives de sevrage ont alors toutes les chancesd’être compromises.La survenue de symptômes souvent très éprouvants lors de l’arrêt d’untraitement explique en grande partie la réticence des usagers et des prescripteurs àinterrompre ce traitement. Face à de tels symptômes, parmi lesquels il est difficilede distinguer résurgence des troubles psychiques et manifestation d’un syndromede sevrage, le manque global d’information d’une partie des médecins nonspécialistes risque de conduire à l’installation de traitements chroniques.Par ailleurs, la dépendance qui en résulte sera d’autant plus admise ettolérée, au nom du principe de réalisme thérapeutique, que les effets secondairesd’une prise au long cours sont généralement sous-estimés.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!