commission présidentielle groupe de travail sur la ... - Club of Madrid
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Constitution vou<strong>la</strong>it démocratique et parlementaire, un pouvoir militaire. Tout<br />
occupé à bri<strong>de</strong>r le pouvoir prési<strong>de</strong>ntiel, peu méfiant d’une armée naguère<br />
servile, « dans le contexte <strong>de</strong> 1986 au sein <strong>de</strong> l’assemblée constituante <strong>la</strong><br />
tendance dominante ne considérait pas l’armée comme un danger potentiel pour<br />
<strong>la</strong> démocratie » (Mir<strong>la</strong>n<strong>de</strong> Manigat, Traité <strong>de</strong> Droit Constitutionnel, Vol II, p<br />
483).<br />
c. Des Forces <strong>de</strong> Police: un régime <strong>de</strong> droit commun – une<br />
force contrôlée par le pouvoir civil<br />
Si les forces armées sont celles qui ont occupé le <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> <strong>la</strong> scène, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong><br />
leurs attributions constitutionnelles, les constituants avaient aussi prévu au sein<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> force publique une <strong>de</strong>uxième composante « les forces <strong>de</strong> police » articles<br />
269 à 274. La création <strong>de</strong> cette force <strong>de</strong> police répondait à un double souci :<br />
séparer expressément les fonctions <strong>de</strong> police <strong>de</strong>s fonctions militaires et<br />
rapprocher <strong>la</strong> police, en raison <strong>de</strong> sa mission, du citoyen. Conformément à notre<br />
tradition constitutionnelle, <strong>la</strong> police s’est vue attribuer <strong>la</strong> mission « <strong>de</strong> garantir<br />
l’ordre public et <strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong>s vies et <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s citoyens ». Son existence est<br />
justifiée par le bon ordre dans <strong>la</strong> cité en vue d’éviter et <strong>de</strong> parer à tout désordre<br />
et à toute menace que pourraient encourir les citoyens. En un mot, elle doit<br />
conjurer les périls intérieurs. De par <strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong> ses activités, ce corps est<br />
composé d’unités spécialisées (article 272). Mais à l’inverse <strong>de</strong>s forces armées,<br />
<strong>la</strong> police est subordonnée tant au pouvoir exécutif qu’au pouvoir légis<strong>la</strong>tif,<br />
puisqu’en toute hypothèse tous les services qui <strong>la</strong> composent se trouvent sous <strong>la</strong><br />
tutelle du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et que son organisation relève toujours <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi.<br />
Les constituants en p<strong>la</strong>çant les forces <strong>de</strong> police sous le contrôle <strong>de</strong> ce ministère<br />
étaient animés semble-t-il du souci <strong>de</strong> « civiliser les forces <strong>de</strong> police », d’éviter<br />
que celles-ci ne se comportent en police politique du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> république.<br />
Ce rattachement <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> police au ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice trouve sa logique<br />
à l’article 273 qui en fait un auxiliaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice. C’est donc au travers <strong>de</strong><br />
certaines fonctions qui lui sont dévolues que s’explique ce rattachement.<br />
Pourtant ce choix fait par les constituants est discutable. Car lorsque <strong>la</strong> police<br />
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