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commission présidentielle groupe de travail sur la ... - Club of Madrid

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titre, aucun acte volontaire d’abandon <strong>de</strong> <strong>la</strong> nationalité ; positivement, <strong>la</strong><br />

nationalité doit avoir été conservée. L’exégèse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution confine à une<br />

sorte <strong>de</strong> « <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> fidélité » envers <strong>la</strong> nationalité attribuée à <strong>la</strong> naissance.<br />

Faire du « jus sanguinis » le critère fondamental d’octroi <strong>de</strong> <strong>la</strong> nationalité<br />

d’origine n’est point singulier car c’est, non seulement, un critère traditionnel<br />

d’attribution <strong>de</strong> <strong>la</strong> nationalité haïtienne mais aussi un critère universel pour<br />

nombre d’États appartenant à <strong>la</strong> famille romano germanique. Toutefois, on peut<br />

déplorer que le critère du jus soli (Droit du sol), c’est-à-dire, le fait <strong>de</strong> naître <strong>sur</strong><br />

le territoire haïtien, quoiqu’inscrit dans les Constitutions du 19 ème siècle n’ait pas<br />

été pris en compte par <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> 1987 alors que le « mon<strong>de</strong> s’ouvre ».<br />

Pourtant il n’est pas inconcevable <strong>de</strong> poser comme règle que <strong>de</strong>s enfants nés, <strong>sur</strong><br />

le sol haïtien, <strong>de</strong> parents étrangers, après <strong>de</strong>ux (2) générations consécutives,<br />

puissent, <strong>de</strong> plein droit, jouir <strong>de</strong> <strong>la</strong> nationalité haïtienne. On pourrait ainsi songer<br />

à introduire dans notre Constitution « le jus soli ». Certes, ce point ne suscite<br />

pas <strong>de</strong> débat, l’on pourrait se cantonner au jus sanguinis… Cependant, il serait<br />

opportun, au regard <strong>de</strong> <strong>la</strong> mondialisation, moyennant certaines conditions,<br />

d’introduire le jus soli.<br />

En revanche, lorsque <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> 1987 subordonne l’attribution <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> nationalité haïtienne d’origine à une personne, à <strong>la</strong> preuve que ses grands<br />

parents étaient, également haïtiens, il y a fort à redire. Dans un pays où <strong>la</strong><br />

rédaction <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> l’état civil, leur conservation, constituent, en soi, un<br />

problème national, l’attribution <strong>de</strong> <strong>la</strong> nationalité haïtienne par l’établissement <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> filiation remontant à <strong>de</strong>ux, a fortiori, trois générations, est une obligation<br />

inadaptée, au regard <strong>de</strong>s structures actuelles défail<strong>la</strong>ntes <strong>de</strong>s Archives Nationales<br />

alors même que l’acte <strong>de</strong> naissance ne fait pas mention <strong>de</strong> <strong>la</strong> nationalité. Une<br />

telle condition peut paralyser, voire, rendre impossible l’attribution <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

nationalité haïtienne à un individu.<br />

Telle que comprise et mise en œuvre, en Haïti, cette condition <strong>de</strong> preuve<br />

<strong>de</strong> filiation <strong>sur</strong> plusieurs générations pour attribuer <strong>la</strong> nationalité haïtienne<br />

engendre <strong>de</strong>s tracasseries inutiles. Dans un passé récent, <strong>de</strong>s exemples illustrent<br />

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