commission présidentielle groupe de travail sur la ... - Club of Madrid
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eformulé pour lever toutes les ambiguïtés 2<br />
scories.<br />
et se débarrasser <strong>de</strong> toutes les<br />
L’article 11 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, par les conditions posées, rend<br />
l’attribution <strong>de</strong> <strong>la</strong> nationalité haïtienne exigeante, inquisitoire. L’article 15, une<br />
innovation dans l’histoire constitutionnelle <strong>de</strong> ce pays, fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> nationalité<br />
haïtienne, une nationalité exclusive. Son libellé « <strong>la</strong> double nationalité haïtienne<br />
et étrangère n’est admise en aucun cas » suscite plusieurs remarques.<br />
b. Une nationalité exclusive<br />
Le dilemme <strong>de</strong> <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> « double nationalité » puise sa source <strong>de</strong><br />
toujours dans le pouvoir souverain reconnu à chaque État <strong>de</strong> déterminer, selon<br />
ses critères et ses besoins, qui sont ses nationaux, ses ressortissants.<br />
Aujourd’hui, les phénomènes migratoires importants, <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong>s couples<br />
mixtes ont contribué à <strong>la</strong> multiplication <strong>de</strong> ce que, techniquement, on dénomme<br />
« le cumul <strong>de</strong> nationalité » qui engendre les conflits <strong>de</strong> nationalité. Pour les<br />
raisons susmentionnées, on rencontre <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>s individus dotés <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux (2) ou plusieurs nationalités ; ainsi, une personne peut présenter certains<br />
liens avec un État, <strong>sur</strong> <strong>la</strong> base du « jus soli » tout en ayant simultanément, un<br />
rattachement avec un autre État eu égard au « au jus sanguinis ». Tel est le cas<br />
<strong>de</strong> nombre d’haïtiens nés aux États-Unis mais dont les auteurs sont nés haïtiens.<br />
Juridiquement, il faut revenir d’abord à un principe c<strong>la</strong>ir, consacré par le<br />
Droit international. Lorsqu’un individu est binational (multinational), qu’il<br />
possè<strong>de</strong> ainsi <strong>de</strong>ux (2) ou plusieurs nationalités, tout autant qu’il se trouve <strong>sur</strong> le<br />
territoire <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s États qui lui a attribué <strong>la</strong> nationalité, toutes les lois en<br />
vigueur <strong>de</strong> cet État lui sont applicables. En aucun cas, il ne peut opposer « son<br />
autre nationalité » pour se dérober aux lois <strong>de</strong> l’État dont il est le citoyen.<br />
2 Dans <strong>la</strong> phrase “n’avoir jamais renoncé à sa nationalité… au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance », Mme<br />
Manigat note « <strong>la</strong> structure séquentielle <strong>de</strong> <strong>la</strong> phrase jette un doute <strong>sur</strong> l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s personnes… mais<br />
au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance <strong>de</strong> qui La leur Ce qui serait une aberration, celle <strong>de</strong> leur enfant »<br />
(Voir, Droit Constitutionnel, p.347).<br />
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