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commission présidentielle groupe de travail sur la ... - Club of Madrid

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exerce ses taches définies à l’article 273, elle agit en qualité d’agent <strong>de</strong> l’ordre,<br />

<strong>de</strong> sécurité, doté <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance publique. Elle fournit certes à <strong>la</strong> justice une<br />

assistance, mais son intervention n’a ni caractère judiciaire, ni caractère<br />

juridictionnel. Autrement dit, lorsque <strong>la</strong> police recherche les auteurs <strong>de</strong>s délits et<br />

<strong>de</strong>s crimes, elle ne fait, somme toute, que répondre à sa mission générale et<br />

fondamentale <strong>de</strong> sécurité à l’intérieur du territoire et <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s vies et<br />

<strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s citoyens. Aussi conviendrait-il <strong>de</strong> revenir à <strong>la</strong> situation d’avant<br />

1915, en désignant comme ministère <strong>de</strong> tutelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> police le ministère <strong>de</strong><br />

l’intérieur, auquel une secrétairerie d’état à <strong>la</strong> sécurité publique pourrait être<br />

rattachée.<br />

Alors que <strong>la</strong> sécurité intérieure et <strong>la</strong> protection du citoyen relève en principe <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> compétence exclusive <strong>de</strong> <strong>la</strong> police, <strong>la</strong> constitution <strong>de</strong> 1987 a également innové<br />

<strong>sur</strong> ce terrain en déléguant une partie <strong>de</strong>s attributions <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> police à<br />

chaque citoyen qui a droit « à l’auto défense armée »(article 268-1).<br />

Manifestement cette disposition est inspirée du droit américain. Lors même que<br />

ce droit reconnu à tout citoyen est bien circonscrit dans les limites <strong>de</strong> son<br />

domicile et subordonné à une autorisation, il y a là un glissement inquiétant et<br />

dangereux <strong>de</strong> prérogatives étatiques au pr<strong>of</strong>it <strong>de</strong> l’individu. Au fait celui-là seul<br />

qui peut économiquement et socialement se procurer <strong>de</strong>s armes à l’exclusion <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> très gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s citoyens. On ne peut s’empêcher d’y voir une forme<br />

<strong>de</strong> démission <strong>de</strong> l’État là où il doit être à l’avant-gar<strong>de</strong>. La question <strong>de</strong><br />

l’insécurité, telle que vécue <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années, rend difficile <strong>la</strong> remise en cause<br />

d’une telle disposition dans <strong>la</strong> Constitution, néanmoins le questionnement<br />

subsiste. Ces <strong>de</strong>ux articles 268-1 et 268-2, qui constitutionnalisent le droit à <strong>la</strong><br />

sécurité individuelle, soulèvent un problème <strong>de</strong> structure et <strong>de</strong> logique du texte,<br />

ils mériteraient d’être dép<strong>la</strong>cés du chapitre traitant <strong>de</strong>s forces armées vers celui<br />

<strong>de</strong>s droits fondamentaux.<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s questions en rapport avec <strong>la</strong> force publique soulevées par certaines<br />

c<strong>la</strong>uses constitutionnelles auxquelles il importe d’ apporter <strong>de</strong>s correctifs <strong>de</strong><br />

forme, <strong>de</strong> structure et <strong>de</strong> fond, un problème bien plus important <strong>sur</strong>git qui est<br />

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